Grande Muraille
La Grande Muraille (長城 littéralement « la longue muraille »), aussi appelé « Les Grandes Murailles » est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et à plusieurs endroits entre le iiie siècle av. J.-C. et le xviie siècle pour marquer et défendre la frontière nord de la Chine. C’est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse.
Populairement, on désigne sous le nom de « Grande Muraille » la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’est pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’ouest. Sa longueur varie selon les sources. Selon un rapport de 1990, la longueur totale des murs serait de 6 259,6 km2. En raison de sa longueur, elle est surnommée en chinois « La longue muraille de dix mille li » (萬里長城 ), le li étant une ancienne unité de longueur chinoise et dix mille symbolisant l’infini en chinois. Ce surnom peut cependant être pris dans son sens littéral par approximation, 6 700 km faisant 11 632 li dans sa valeur généralement considérée de 576 m ou 13 400 li dans sa valeur actuelle d’exactement 500 m. En moyenne, la muraille mesure 6 à 7 m de hauteur, et 4 à 5 m de largeur. En avril 2009, l’Administration d’État chargée du patrimoine culturel, ayant utilisé des technologies de mesure plus récentes, révise cette mesure et déclare une longueur de 8 851,8 km dont 6 259,6 km de murs, 359,7 km de tranchées et 2 232,5 km de barrières naturelles, telles des montagnes ou des rivières. Le même service a publié en juin 2012 une mise à jour de son étude, et estime désormais à 21 196,18 km la longueur totale de la Grande Muraille. Cette nouvelle estimation prend en compte des parties actuellement détruites.
Depuis 1987, la Grande Muraille est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO sous le numéro 438. En 2015, le constat est fait d’une nette dégradation de l’état général de la Grande Muraille due principalement aux conditions climatiques et aux activités humaines, et de la nécessité d’intervenir rapidement pour assurer sa sauvegarde
Histoire
Si le terme « Grande Muraille » désigne principalement aujourd’hui les fortifications érigées pendant la dynastie Ming, plusieurs murailles construites lors des dynasties précédentes ont porté ce titre, les frontières de la Chine évoluant avec le temps.
Six sections de la muraille portent des noms spécifiques :
- Badaling qui couvre environ 80 km au nord-ouest de la ville de Pékin dans le xian de Yanqing. La portion du mur qui traverse Badaling a été construite pendant la dynastie Ming ;
- Grande muraille de Hushan, partie la plus orientale initialement construite en 1469 sous la dynastie Ming ;
- Mutianyu située dans le district de Huairou, à 70 km au nord-ouest de Pékin, datant du milieu du VIe siècle ;
- Simatai située dans le xian de Miyun, à environ 120 km de Pékin en direction de Chengde. Bâtie initialement en 550-577, elle fut reconstruite en 1368-1398 sous la dynastie Ming et n’a pas fait l’objet depuis d’importantes restaurations ;
- Huangyaguan, petite section de la muraille située dans le nord du xian de Ji, dans la municipalité de Tianjin, à environ 126 km de la zone urbaine. Le site se trouve sur une crête de montagne escarpée et abrupte. La première construction date d’ il y a environ 1 400 ans durant la dynastie Qi du Nord ;
- Jinshanling, section de 10,5 km située à 120 km au nord-est de Pékin et à une dizaine de kilomètres au sud-est du col de Gubei (province du Hebei). Elle a été construite en 1570 sous la dynastie Ming.
Traditionnellement, on divise l’histoire de la construction de la Grande Muraille en deux parties :
- l’une précédant l’unification de la dynastie Qin (221 av. J.-C.) lors de la période des Printemps et des Automnes et la période des Royaumes combattants, où les divers États et royaumes qui divisaient la Chine érigent des murs de terre à leurs frontières ;
- l’autre débutant lors de l’unification de la dynastie Qin, où l’empereur Qin Shi Huang commence la construction d’un grand mur de « dix mille lieues de long » à la frontière nord.
Période antérieure à la dynastie Qin
Les peuples chinois construisent des murs depuis leurs plus anciennes dynasties : le mur des Erligang, construit près de la ville actuelle de Zhengzhou au début de la dynastie Shang (xviiie au xiie siècle av. J.-C.) fait près de 7 km de circonférence et s’élève toujours de nos jours, en certains endroits, à plus de 10 m de haut.
Au viiie siècle av. J.-C., début de la période dite des Printemps et des Automnes, la Chine suit un système féodal : le territoire est divisé en une centaine de fiefs ou États dirigés par des princes, en théorie tous réunis sous l’égide des rois de la dynastie Zhou. La plus vieille référence littéraire porte sur une muraille construite en 656 av. J.-C. par l’État de Qi.
Cependant au cours du temps, ces États s’annexent les uns les autres pour former de grandes principautés et au vie siècle av. J.-C., certaines principautés au sud font sécession, comme le Chu ou le Wu. La Chine est alors vite morcelée en plusieurs royaumes indépendants se faisant la guerre et ne reconnaissant à la dynastie régnante guère plus qu’un pouvoir symbolique : c’est le début de la période des Royaumes combattants.
Vers cette époque, divers États entreprennent alors la construction de murailles pour se protéger de leurs voisins, ou des tribus non chinoises. Ainsi, vers le ve siècle av. J.-C., l’État de Qi commence la construction d’un mur dont des parties tiennent encore aujourd’hui debout. Au milieu du ive siècle av. J.-C., l’État de Wei entreprend à son tour la construction d’un mur sur sa frontière ouest à côté de celui du Qi, puis un deuxième mur sur sa frontière est. Il est imité par les États de Yan et Zhao. Des peuples non chinois construisent également des murailles, comme les Yiju pour se protéger du Qin.
La technique utilisée pour dresser ces murailles est celle de la terre tassée. Ceux-ci profitèrent des caractéristiques particulières du sol chinois, un fin lœss très poussiéreux et s’agglomérant très facilement jusqu’à devenir l’équivalent en dureté de la pierre une fois tassé. Pressées entre deux planches, les couches de terre de quelques centimètres sont tassées les unes au-dessus des autres, une fois les planches retirées elles laissent un mur de terre compressé et très dur. Cette méthode permet de dresser rapidement des murs solides pouvant résister aisément plusieurs siècles, voire des millénaires.
Dynastie Qin
En 221 av. J.-C., le seigneur de guerre Ying Zheng achève l’unification de la Chine et fonde la dynastie Qin dont il se proclame empereur sous le nom de règne de Qin Shi Huang. Il entreprend alors de massives réformes. À la suite des attaques des tribus Xiongnu, au nord, il envoie le général Meng Tian pour que celui-ci repousse les Xiongnu, puis entreprenne la construction d’une grande muraille au-delà du fleuve Jaune pour protéger plus efficacement les territoires nouvellement conquis.
Cependant, les détails de la construction de ce mur sont très mal connus et les avis des historiens diffèrent quant à ce qui a vraiment été accompli par Qin Shi Huang et Meng Tian. Il n’existe en tout qu’une seule source primaire relatant sa construction (principalement deux passages du Shiji), ainsi que quelques très courtes références dans les textes historiques ultérieurs comme le Livre des Han.
« Après que la dynastie Qin eut unifié l’Empire, le général Meng Tian fut envoyé au nord avec 300 000 hommes pour repousser les tribus barbares. Il conquit le Henan et construisit une Grande Muraille en se servant des avantages topographiques. Il construisit des forteresses aux défilés. La muraille partait de Lintao pour arriver à Liaodong sur plus de dix mille li. Elle traversait le fleuve Jaune pour arriver à Yangshan. »
— Sima Qian, Shiji, Chapitre 88 : Meng Tian.
« Après que le Qin eut conquis les six royaumes, l’empereur envoya le général Meng Tian avec 100 000 hommes au nord pour attaquer les barbares. Il captura le Henan et construisit des défenses autour du fleuve Jaune. Il construisit quarante-quatre villes fortifiées pour surveiller le fleuve et des soldats furent mis en garnison à la frontière. Il utilisa les montagnes, les falaises, les torrents et les vallées. La muraille partait de Lintao pour arriver à Liaodong sur plus de dix mille li et traversait le fleuve Jaune entre Yangshan et Beijia. »
— Sima Qian, Shiji, Chapitre 110 : Les Xiongnu.
En dehors de ces deux textes, il n’existe pas d’autre récit concernant la muraille construite par Meng Tian. On ne sait donc ni quand elle a été construite, ni son tracé exact. Cette absence d’informations, et le fait que Sima Qian n’ait pas apporté plus d’informations dans son Shiji malgré l’ampleur apparente de l’ouvrage a étonné nombre d’historiens, et si les recherches archéologiques ont permis d’exhumer des portions de la muraille, elles apportent peu d’informations supplémentaires. Cependant, bien qu’aucune source historique ne le confirme, il est couramment admis que Meng Tian n’est pas parti de rien pour entreprendre la construction de la muraille et a probablement connecté et restauré des portions des murs des anciens Royaumes combattants.
Cependant malgré les débats entre historiens et l’absence de récits historiques, la Grande Muraille construite par la dynastie Qin reste dans l’imaginaire populaire chinois une œuvre colossale, fruit du travail forcé de milliers de bagnards, soldats, ouvriers et paysans, vision notamment renforcée par la réputation de l’empereur Qin Shi Huang qui a laissé l’image d’un monarque cruel. C’est de cette époque que date le surnom de « mur de dix mille li » (soit 5 760 km étant donné la valeur du li à l’époque de la dynastie Qin). C’est également depuis cette époque que l’on parle véritablement de « Grande Muraille ».
Dynastie Han
En 210 av. J.-C., l’empereur Shi Huangdi meurt et la dynastie Qin qu’il avait fondée ne lui survit que quelques années. En 202 av. J.-C., Liu Bang, un ancien soldat aux origines paysannes se rend maître de la Chine et se proclame empereur sous le nom de temple de Gaozu. Affaibli par sa précédente guerre de succession contre Xiang Yu, Gaozu abandonne l’entretien de la Grande Muraille des Qin, et lorsque les Xiongnu, désormais unis en confédération, se montrent menaçants et franchissent la frontière, plutôt que d’adopter une position offensive par l’utilisation de murailles comme l’avait fait Shi Huangdi, Gaozu tente d’acheter la paix par des tributs et des « unions harmonieuses », ou heqin, c’est-à-dire l’offre de princesses chinoises aux shanyu des Xiongnu. Pendant quelques décennies, ses successeurs feront de même. Cependant la Grande Muraille n’est pas complètement abandonnée : sous l’empereur Wendi (180 à 157 av. J.-C.) un ministre recommande la création de tuntian aux frontières (sortes de colonies agraires militaires) protégées par de petites murailles dans le but de coloniser la région et gêner les incursions des Xiongnu.
C’est principalement sous le règne de l’empereur Wudi, long de plus de cinquante ans, que la construction de la Grande Muraille prend un essor considérable. En 133 av. J.-C. le statu quo entre les Chinois et les Xiongnu est rompu après le fiasco de Mayi. Contrairement à ses ancêtres, Wudi décide de prendre une attitude franchement offensive contre les Xiongnu et lance en 129 av. J.-C. une première expédition, suivie par de nombreuses autres. Wudi fait restaurer et connecter des portions de la muraille de la dynastie Qin, puis l’étend au fur et à mesure de ses campagnes à travers ce qui deviendra la route de la soie. En 119 av. J.-C., les Xiongnu sont repoussés à travers le désert de Gobi en Mongolie-Intérieure, et une nouvelle section de la muraille, longue de près de 400 km y est construite et s’y dresse encore de nos jours.
Des forts sont construits à côté des murailles, voire directement intégrés aux murs, et un système de signaux de fumée permet de prévenir d’une attaque xiongnu. Afin de garantir la rapidité de l’arrivée des renforts, l’armée fait principalement usage de cavalerie légère. La Grande Muraille traverse également les importantes routes commerciales, permettant le contrôle des imports. Sur environ vingt ans, Wudi aura prolongé la Grande Muraille de près de mille kilomètres. Vers 90 av. J.-C., les offensives xiongnu se font de plus en plus rares et durant environ un siècle et demi la construction de la muraille se voit ralentie.
En 9 apr. J.-C., la dynastie Han est éclipsée par l’éphémère dynastie Xin avant d’être restaurée en 23 par l’empereur Geng Shidi. Celui-ci doit faire face à des guerres civiles, et lorsque l’empereur Guang Wudi monte sur le trône deux ans plus tard, son armée est trop affaiblie pour contenir efficacement les Xiongnu. Il ordonne la construction de quatre nouvelles murailles pour ralentir leur avancée et protéger la capitale. Finalement, vers 48, les Xiongnu connaissent des dissensions internes et se divisent en deux groupes : les Xiongnu septentrionaux et les Xiongnu méridionaux. Les Xiongnu méridionaux font tampon entre leurs homologues du Nord et la Chine ; ils se montrent relativement disposés à coexister avec ces derniers, ce qui met un hiatus à la construction de nouveaux murs.
Dynasties du Nord et du Sud
Vers la fin de la dynastie Han, l’Empire doit faire face à de nombreuses rébellions et guerres civiles, notamment la rébellion des Turbans jaunes (184-205). Même si les seigneurs de guerre du nord comme Yuan Shao ou Cao Cao doivent occasionnellement faire face aux rébellions des Xiongnu, l’état de l’Empire force plus à se concentrer sur les luttes intestines. Cao Cao parvient cependant à rallier les Xiongnu méridionaux à lui tout en les divisant en cinq groupes montés les uns contre les autres et donc moins enclins à se rebeller contre lui, diminuant par là grandement l’utilité de la Grande Muraille. À la fin de la dynastie Han, la Chine est divisée en Trois Royaumes séparés par des frontières et se faisant continuellement la guerre, rendant la construction et l’entretien de grandes murailles peu pertinents. Ce n’est pas avant la fin de la dynastie Wei du Nord, vers le vie siècle, qu’apparaît le projet de construire une nouvelle Grande Muraille. Cependant ce projet ne sera jamais mis à exécution, et de tous les royaumes rivaux de l’époque, seul le Qi construit des murs.
Dynastie Sui
La dynastie Sui ( 隋朝 –) succède aux dynasties du Nord et du Sud et précède la dynastie Tang, en Chine. La dynastie Sui est une dynastie pivot dans l’histoire de la Chine dans la mesure où elle met fin à quatre siècles de division, et impose par ses réformes et ses grands travaux une unité qui sera à partir d’elle vue comme naturelle.
La dynastie Sui est fondée par Yang Jian, le puissant général semi-barbare des Zhou du Nord. Devenant dès lors l’empereur Wendi des Sui, il soumet la Chine du sud, puis impose comme capitale Daxing (大興, plus tard renommée Chang’an, actuelle Xi’an). En dépit de sa faible durée de vie, cette dynastie se caractérise par l’importante réunification du Nord et du Sud, par les immenses tâches de construction du Grand Canal et de reconstruction-expansion de la Grande Muraille de Chine.
Dynastie Ming 1368-1644
La dynastie Ming (明朝, míng cháo) est une lignée d’empereurs de Chine. Par abus de langage, la dynastie Ming désigne aussi l’époque couvrant la durée du règne de celle-ci. Elle suit la dynastie Yuan, précède la dynastie Qing et est fondée par la famille des Zhu.
C’est sous la dynastie Ming que la muraille prend sa forme actuelle pour empêcher les armées mongoles et mandchoues d’envahir la Chine.
La construction de la muraille s’étale sur deux périodes:
- La première période de construction de la grande muraille se situe entre 1403 et 1435 sous l’empereur Yongle 永乐 (1402-1424). C’est sous l’empereur Yongle que la capitale est transférée de Nankin à Beijing, rapprochant ainsi le centre du pouvoir des steppes. Pour assurer la protection de la capitale et des territoires du nord, la construction de la muraille suit le tracé des précédentes constructions (dynastie des Qi du Nord et des Sui 随).
- La seconde période se situe vers 1465 sous l’ère Zhentong 正統. À cette époque, la dynastie Ming subit de grandes pressions extérieures, piraterie ou encore empire oirat unifié, nécessitant de placer la construction de la muraille plus à l’intérieur des terres que les précédentes parties. Ces morceaux sont nommés « grande muraille intérieure », 内长城 .
Géographie
La Grande Muraille est située en Chine, au nord. Elle part de la frontière avec la côte au nord de Pékin et va jusqu’au désert de Gobi.
Architecture
La Grande Muraille est la plus longue construction humaine au monde.
Elle parcourt environ 6 700 kilomètres. Des études par satellite ont montré que de nombreux segments, d’une longueur totale d’environ 1 000 kilomètres, étaient de nos jours enfouis sous terre.
Sa largeur varie entre 5 et 7 mètres en moyenne et sa hauteur entre 5 et 17 mètres. Elle est ponctuée de tours de guet carrées (hautes de 15 m au moins, distantes en moyenne de 75 m, soit la distance de deux portées de flèche) et de bastions sur toute sa longueur. Elle est impressionnante sur les milliers de kilomètres proches de Pékin, la capitale. Elle se réduit ailleurs et ressemble à une imposante levée de terre à certains endroits. Elle a été fabriquée avec de la pierre, du ciment, de la terre, des briques d’argile. Il a été découvert récemment qu’il avait été incorporé 3 % de riz gluant dans le mortier ce qui avait considérablement renforcé sa résistance. En revanche les mêmes études n’ont révélé aucune présence d’éléments osseux dans ce mortier contrairement à la légende, qui disait que sa solidité et sa blancheur était liée à la présence d’os humains.
Visibilité de l’espace
Contrairement à une idée reçue, cette construction n’est pas visible à l’œil nu depuis la Lune. Non pas parce que sa longueur est insuffisante mais parce que sa largeur l’est. En effet, la muraille n’est pas plus large qu’une autoroute et aucune autoroute n’est visible à l’œil nu depuis la station spatiale internationale. C’est William Stukeley qui, en 1754, aurait émis cette hypothèse sans jamais l’avoir vérifiée.
Cependant le débat est de savoir si la muraille est visible depuis une orbite basse. L’astronaute américain Eugene Cernan affirme qu’on peut l’apercevoir à une distance de 160 à 320 km d’altitude, c’est-à-dire depuis l’espace. De cette hauteur, on voit tout : autoroutes, gros bâtiments et bien d’autres. D’après l’astronaute Leroy Chiao à l’issue de son séjour de six mois dans la station spatiale internationale, elle est bien visible depuis l’espace, par beau temps et à l’œil nu. L’information, avec cliché à l’appui, a fait la une du quotidien China Daily, contredisant le taïkonaute Yang Liwei qui avait assuré, lors de son séjour spatial en 2003, n’avoir vu aucune trace de la muraille.
Son ombre serait observable par un œil humain avec un soleil suffisamment bas sur l’horizon sur cette partie de la Terre.
En 2004, le micro-satellite PROBA de l’Agence spatiale européenne, contrôlé depuis la station de Redu en Belgique, prend une photo de la muraille depuis une altitude de 600 km grâce à une caméra HRC compacte dont la résolution est supérieure à celle de l’œil humain.
Tourisme
La Grande Muraille est une des principales attractions touristiques du pays. Environ 15 à 16 millions de personnes visitent la Muraille de Chine chaque année.
Les endroits les plus fréquentés sont les passes de Badaling, Mutianyu, Simatai, le fort de Juyongguan, Xifengkou, le fort de Jiayuguan et le fort de Shanhaiguan.
Divers
- On prête à la Grande Muraille la réputation d’être le plus grand cimetière du monde. Environ 10 millions d’ouvriers sont morts pendant les travaux. Ils n’ont pas été enterrés dans la muraille elle-même (contrairement à ce que raconte, par exemple, la légende de Meng Jiangnü), mais dans ses environs immédiats.
- Pendant la révolution culturelle, les rebelles et les gardes rouges s’en prenaient aux monuments et aux lieux de culte : plusieurs briques de la Grande Muraille de Chine furent enlevées pour construire des porcheries.
- Le 7 juillet 2007, la Muraille a été désignée comme l’une des Sept nouvelles merveilles du monde par un organisme non officiel et à caractère commercial.
Dans la culture
Folklore
La légende de est en rapport avec la Grande Muraille.
Lors de la construction de la Grande Muraille, sous le règne de l’empereur Qin Shi Huangdi, l’un des nombreux travailleurs enrôlés de force meurt d’épuisement. Son corps est utilisé comme remblai dans la muraille. Sa femme, entre-temps partie au milieu de l’hiver et traversant une partie de la Chine pour lui fournir des vêtements, arrive après sa mort. Ses pleurs et son désespoir sont tels que le Ciel fait s’écrouler la muraille à l’endroit où se trouve le corps. L’épouse meurt à la suite.
NB :Voici le lien de nôtre page YouTube ou vous pourrez retrouverez un reportage sur la grande Muraile de Chine.
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