Li Bai (李白)

Li Bai (李白)


Li Bai (李白, né en 702, mort en 762), connu également sous le nom de Li Taibai (李太白), est considéré comme l’un des plus grands poètes de la dynastie Tang en Chine.

Biographie

Les détails de la jeunesse de Li Bai demeurent flous. Il est possible que sa lignée remonte à un général de la dynastie Han et qu’il soit né en Asie centrale. À l’âge de cinq ans, il aurait déménagé avec son père dans le Sichuan. Son éducation, influencée non seulement par le confucianisme, mais aussi par des idées hétérodoxes, reflète l’environnement périphérique de cette province. Dès l’âge de quatorze ans, il commence à composer des poèmes dans le style officiel.

Li Bai devient le disciple d’un ermite, Zhao Rui, sur le mont Omei, ce qui lui permet de s’imprégner de la philosophie taoïste et d’une sensibilité à la nature qui marqueront ses écrits ultérieurs. À vingt-cinq ans, il entame des voyages à travers la basse vallée du Yangtse, séjourne à Yangzhou où il dépense des sommes considérables, puis épouse en 726 la petite-fille d’un ancien premier ministre à Anlu, dans le Hubei. Malgré une vie plutôt stable pendant une dizaine d’années, il n’arrive pas à s’imposer dans une carrière. Il décide alors de voyager à nouveau et rencontre le poète Meng Haoran, à qui il dédie un poème en 730. Il passe également du temps à Taiyuan, la capitale du Shanxi, puis se rend dans le Shandong, où il gravit le mont sacré Taishan. Au Zhejiang, il fait la connaissance du taoïste Wu Yun, qui l’introduit à la cour. Sous la protection du haut fonctionnaire He Zhizhang, il compose un poème en hommage à ce dernier après sa mort. Li Bai obtient un poste à l’académie Hanlin, qu’il perd deux ans plus tard, sans doute à cause de son goût pour l’alcool, qui lui aurait valu quelques indiscrétions. Il reprend alors ses voyages et croise Du Fu, un autre grand poète de l’époque Tang, à Loyang.

En 756, il se marie une quatrième fois et vit comme un ermite taoïste au pied des monts Lushan, tandis que son épouse devient nonne dans un monastère voisin. Pendant la révolte d’An Lushan, le prince Yong, mécontent que son frère Suzong hérite du trône, se rebelle. Il fait de Li Bai un poète de cour, mais après la défaite du prince, Li Bai est emprisonné. Exilé au Yunnan, il traîne avant de s’y rendre et ne parvient pas à y arriver avant l’amnistie de 759. Après son retour, il meurt en 762 chez Li Yangbing, un célèbre calligraphe, qui était son oncle et ami.

Sa mort en novembre 762 reste entourée de mystères. Selon l’Ancien Livre des Tang, il aurait été gracié mais serait mort à Xuancheng d’une consommation excessive d’alcool. Li Yangbing affirme qu’il est mort de maladie, tandis que Pi Rixiu évoque « pourriture et maladie ». Une légende prétend qu’il se serait noyé en plongeant d’un bateau pour saisir le reflet de la lune.

Brève biographie de Li Bai

Li Bai, poète romantique de la dynastie Tang, est vénéré par les générations suivantes comme un « immortel poétique 诗仙 » et est souvent associé à Du Fu sous le nom de « Li Du 李杜 ». Pour les distinguer d’autres poètes comme Li Shangyin et Du Mu, il est parfois appelé « Xiao Li Du 小李杜 », et avec Du Fu, « le grand Li Du 大李杜 ». Connu pour sa franchise, sa générosité, son amour de l’alcool et de l’écriture, il apprécie également la compagnie d’amis.

Li Bai (701 – décembre 762), dont le nom de courtoisie était Taibai 太白, était aussi désigné comme Qinglian Jushi 青莲居士 et « immortel relégué 谪仙人 ». Selon l’Ancien Livre des Tang, il aurait des origines dans le Shandong. Le Nouveau Livre des Tang mentionne qu’il serait le neuvième petit-fils de l’empereur Xingsheng Li Yi 李暠, partageant des ancêtres communs avec les rois de la dynastie Tang.

 ville natal de Li Bai

La collection de poèmes de Li Taibai 李太白集 a été transmise à travers les générations. La plupart de ses œuvres ont été écrites sous l’influence de l’alcool. Parmi ses poèmes notables figurent « La cascade de Wang Lushan 望庐山瀑布« , « La route difficile 行路难« , « Le chemin ardu vers Shu 蜀道难« , « Au vin, allons 将进酒 » et « Départ matinal de la ville de Baidi 早发白帝城« . Ses Ci et Fu ont été largement reconnus sous la dynastie Song, notamment dans le volume de Xiang Shan Ye Lu 湘山野录 de Wen Ying 文莹. Les « Ci de Li Bai » ont acquis un statut éminent en raison de leur importance et de leurs accomplissements artistiques.

Vie personnelle et contributions majeures :

Un génie dès son jeune âge

Li Bai, né en 701 à Chang’an (长安), dans la ville de Feuilles Brisées (碎叶城, aujourd’hui au Kirghizistan), déménage avec son père vers l’âge de cinq ans dans le canton de Qinglian (青莲乡) dans le comté de Zhangming (彰明县), Mianzhou (绵州, aujourd’hui Jiangyou 江油, Sichuan 四川). Ses antécédents familiaux demeurent obscurs.

En novembre 705, la mort de Wu Zetian (武则天) coïncide avec ses débuts d’études. À quinze ans, en 715, il commence à écrire de nombreux poèmes qui gagneront l’éloge de personnalités influentes et participe à des activités sociales. Passionné d’escrime, il aspire à vivre comme un chevalier errant.

À dix-huit ans, en 718, Li Bai choisit de se retirer dans les montagnes Dakuang de Daitian (aujourd’hui Jiangyou, Sichuan) pour approfondir ses études. Il parcourt des comtés voisins, acquérant une vaste expérience et un savoir approfondi.

Wu Zetian (武则天)

Rencontre avec Du Fu

Au cours de l’été de la troisième année de Tianbao (天宝), Li Bai arrive à Luoyang (洛阳), la capitale de l’est, où il rencontre Du Fu, l’un des plus grands poètes de l’histoire de la littérature chinoise. À cette époque, Li Bai jouit déjà d’une grande renommée, tandis que Du Fu, bien qu’étant dans la fleur de l’âge, se trouve dans une position difficile.

Bien que Li Bai ait onze ans de plus que Du Fu, il ne se montre pas arrogant face à lui. Les deux poètes, partageant un amour commun pour le vin et une vision artistique, tissent une amitié sincère. Lors de leur séjour à Luoyang, ils planifient de se retrouver à Liangsong (梁宋, aujourd’hui Kaifeng et Shangqiu 商丘) pour explorer le taoïsme et rechercher l’immortalité.

Les réalisations de Li Bai en poésie

Li Bai excelle dans les poèmes Yuefu (乐府), Gexing (歌行) et les quatrains (绝句), innovant avec des styles variés et imprévisibles. Ses quatrains, d’une simplicité élégante, véhiculent des émotions profondes sans artifice.

Parmi les poètes de la dynastie Tang, Wang Wei (王维) et Meng Haoran (孟浩然) sont reconnus pour leur maîtrise des quatrains de cinq caractères, tandis que Wang Changling (王昌龄) et d’autres brillent dans ceux de sept caractères. Li Bai est unique en ce sens qu’il excelle dans les deux formes.

Dans ses poèmes, il utilise des techniques telles que l’imagination, l’exagération, et la métaphore, créant des œuvres d’une beauté saisissante et émotive. Ses écrits romantiques dégagent un sentiment d’audace et de liberté.

Les poèmes de Li Bai ont eu un impact considérable sur les générations suivantes, influençant des poètes tels que Han Yu (韩愈), Meng Jiao (孟郊), Li He (李贺) durant la dynastie Tang, ainsi que Su Shi (苏轼), Lu You (陆游) et Xin Qiji (辛弃疾) au cours de la dynastie Song, et Gao Qi (高启), Yang Shen (杨慎) et Gong Zizhen (龚自珍) durant les dynasties Ming et Qing.

 

Poésie

Les éditions des poèmes de Li Bai faites à partir du xie siècle se fondent principalement sur deux séries de manuscrits : la collection conservée par Li Yangbing et celle de Wei Hao, lettré que Li Bai avait rencontré en 754.

La poésie de Li Bai se caractérise par sa spontanéité et porte la marque du taoïsme, mêlant rêve et réalité. Outre les thèmes taoïstes, ses poèmes traitent de l’alcool, des femmes et de la nature sauvage. Sur ce dernier thème, Li Bai a été influencé par Xie Lingyun qui est au début du Ve siècle le précurseur de la poésie de paysage. Plus généralement Li Bai a porté à la perfection des genres et des thèmes poétiques anciens, à l’opposé de Du Fu, introducteur de genres et de thèmes nouveaux. Les deux poètes s’appréciaient cependant, et Du Fu a écrit quatorze poèmes dédiés à Li Bai.

Li Bai a laissé plus de mille poèmes, dont la majorité sont des « poèmes de style ancien » (gu ti shi) qui par leur souplesse avaient la faveur du poète. Mais il a aussi écrit des « poèmes de style moderne » (jin ti shi), des « poèmes à chanter » (yuefu) et des « airs anciens » (gu feng).

La carte du poème, « Shàng yángtái » (上阳台帖), carte « Sur le Temple Yangtai »), unique exemple restant de la calligraphie de Li Bai, aujourd’hui conservé au musée de la Cité interdite à Pékin

 poèmes transcrits

Dans la montagne question et réponse (山中問答)

問余何意棲碧山
笑而不答心自閑
桃花流水窅然去
別有天地非人間

Vous me demandez pourquoi je perche sur la montagne émeraude
je ris, sans répondre, le cœur libre
les fleurs de pêchers, au fil de l’eau s’éloignent
ciel et terre ici diffèrent du monde ordinaire

 Air ancien (42ème)

古風第四十二首

搖裔雙白歐 鳴飛滄江流
宜與海人狎 豈伊雲鶴儔
寄影宿沙月 沿芳戲春洲
吾亦洗心者 忘機從爾游

Dans un ébrouement d’ailes, deux blanches mouettes
Elles crient en survolant la rivière azurée
Familiers avec ceux qui les aiment vraiment
Comment se lieraient-elles avec les grues mesquines ?
Elles dorment sur le sable au clair de lune
Et jouent en liberté sur les îlots printaniers
je possède moi aussi un esprit purifié
Oubliant mes soucis, pour flâner je vous suis.

 

 le mont cuivre

銅山

我愛銅官樂
千年未擬還
要須回舞袖
拂盡五松山

J’aime le mont Cuivre , c’est ma joie
Mille ans j’y resterais sans retour
Je danse à ma guise : ma manche flottante
Frôle, d’un seul coup tous les pins des cimes !

visite au maître Yong dans son ermitage

群峭碧摩天
逍遥不记年
撥雲尋古道
倚樹聽流泉
花暖青牛卧
松高白鹤眠
語來江色暮
獨自下寒煙

parmi une foule de pics émeraude qui frôlent le ciel
tu vis librement, oubliant les années
écartant les nuages je suis un sentier antique
m’appuyant aux arbres j’écoute couler les sources
dans la tiédeur des fleurs des buffles noirs sont couchés
à la cime des pins des grues blanches dorment
tandis que nous parlons, sur le fleuve se posent les couleurs du crépuscule
seul, je redescends dans la brume froide

 


chant du voyageur

海客乘天風
將船遠行役
譬如雲中鳥
一去無蹤跡

le voyageur des mers chevauche les vents du ciel
il appareille sa jonque pour de longues expéditions
comme un oiseau dans les nuages
une fois parti pas la moindre trace

assis seul devant le mont Jingting

獨坐敬亭山

眾鳥高飛盡
孤雲獨去閑
相看兩不厭
隻有敬亭山

Les oiseaux s’éloignent très haut et disparaissent
Un nuage solitaire s’efface avec nonchalance
Le mont et l’homme se contemplent sans cesse
Je sens que seul existe le mont Jingting propice

A l’an nouveau : tout passe

古來萬事東流水
人間苦賽樂浮雲

Depuis que le monde est monde toutes choses sont éphémères
comme l’eau qui galope vers l’est
Dans ce monde des humains, la joie et la tristesse sont toujours plus éphémères que les nuages passagers


Postérité

Caractères 壮观 / 壯觀, « grandiose/magnifique » écrits par Li Bai en 735 sur la falaise ou se trouve le Xuankongsi

La personnalité de Li Bai a fait de lui un personnage de roman et de théâtre. Il est par exemple au xviie siècle le personnage principal de l’un des contes des Trois recueils d’histoires de Feng Menglong.

Plusieurs poèmes de Li Bai, traduits et adaptés en allemand par Hans Bethge furent publiés, avec d’autres poèmes en 1907 sous le titre Die chinesiche Flöte (la flûte chinoise). Ce recueil passa dans les mains de Gustav Mahler qui mit alors en musique en 1907-1908 dans sa symphonie Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre), six poèmes chinois de l’Anthologie dont quatre de Li Bai : La Chanson à boire de la douleur de la TerreDe la jeunesseDe la beautéL’Homme ivre au printemps, respectivement premier, troisième, quatrième, cinquième mouvements de l’œuvre.

Le fils prodigue (败家仔: 1981)

The Prodigal Son est un film d’arts martiaux hong-kongais réalisé par Sammo Hung, sorti en 1981, avec Yuen Biao et Lam Ching-ying en vedette. Le film s’inspire de l’histoire de Liang Zan, un maître d’arts martiaux de la fin de la régence Qing. Ce travail a fait la renommée de Lam Ching-ying et lui a valu le prix de la meilleure réalisation d’action aux 2e Hong Kong Film Awards.

Leung Jan (梁贊, Liáng zàn), né en 1826, mort en 1901, est un pratiquant chinois de Wing Chun, un art martial chinois. Leung était docteur herboriste dans la ville de Foshan (Chine) et était aussi connu comme « Monsieur Jan de Foshan » (佛山贊先生, Foshan Zan Xiānsheng).

Liang Zan (Yuan Biao) est un homme d’affaires de Foshan qui pratique les arts martiaux. Étant donné qu’il est le seul fils de la neuvième génération, ses parents envoient toujours de l’argent aux adversaires de Liang Zan afin de simuler la perte de ses adversaires, ce qui lui permet de gagner tout le temps sans la moindre égratignure. Selon Zan, sa compétence en kungfu est telle quil est désigné comme « le maître de la rue«  ou encore « Zan le bagarreur ». Cependant, les habitants de Foshan le surnommaient en privé « Le fils de papa» et méprisent ce fils prodigue qui essayait juste de devenir célèbre.

Yuen Biao (元彪) au centre

Un jour, Da Shaowen, un bon ami de Liang Zan, se rend à un opéra où l’actrice principale est une femme très belle. Il tente de la séduire en vain et décide de la corriger. Il est ridiculisé par l’actrice qui se révèle être un homme (car à l’époque, les femmes étaient interdites dans le domaine du théâtre).

Lam Ching-ying (林正英, 27 décembre 1952 – 8 novembre 1997), né sous le nom de Lam Gun-bo (林根寶), est un cascadeur, acteur, et chorégraphe de scènes d’action hongkongais très connu en Asie pour son interprétation du prêtre taoïste dans Mr. Vampire (1985).

En proie à la haine, il se rendit chez Liang Zan pour solliciter son aide, mais il fut vaincu et ridiculisé à son tour par Liang Erdi, qui est également un artiste martial très compétent en Wing Chun.

Sa brillante performance n’était alors qu’une illusion engendrée par l’argent envoyé par ses parents. Lorsque Zan  découvre la vérité, il choisit de prendre Liang Erdi comme professeur. Cependant, Erdi était convaincu que Liang Zan était tellement prétentieux et arrogant qu’il refusa de l’accepter comme apprenti. Ainsi, Zan demanda à ses parents d’acheter toute la troupe de théâtre pour pouvoir se rapprocher d’Erdi et devenir son élève.

Ni Fei (Chen Xunqi) est un artiste martial de renommée mondiale, fils adoptif du prince Seng Gelinqin de la dynastie Qing, se rend souvent en voyage avec deux gardes du corps, Sun et Luo, à la recherche de maîtres de tous styles martiaux avec lesquels il pourrait rivaliser. Bien que l’expression « échange martial » soit utilisée, Ni Fei combat avec toutes ses forces et, par conséquent, ceux qui perdent contre lui seront tués ou handicapés, quoi qu’il arrive.

Un jour, lorsqu’il assistait à une pièce dans une troupe de théâtre, il fut frappé de constater les incroyables talents de Liang Erdi en arts martiaux et souhaita le défier. Pendant un banquet, il utilisa de manière détournée un langage insistant et ainsi trouva l’occasion de provoquer le maître de la troupe de théâtre et ainsi le contraindre à se battre dans un combat « loyal ». Liang Erdi se retrouvant donc « pris au piège », il ne put refuser. Au milieu de la bataille, Liang Erdi est affaibli par une crise d’asthme. Après avoir vu cela, le combat prit fin et Ni Fei décida de le reporter et de laisser le maître se reposer avant de reprendre ce merveilleux combat plus tard.

Ni Fe accompagné de deux gardes du corps, Sun et Luo

Ignorant que son père avait secrètement demandé à Sun et Luo de le surveiller afin que Ni Fei ne se blesse pas, voire même de perdre la vie  lors d’un de ses combats, (allant même jusqu’à leur demander de tuer toutes les personnes qui pourraient se mettre en travers de la route du jeune prince), Sun et Luo, voyant que leur jeune maître aurait pu perdre le combat contre Liang Erdi demandèrent à un groupe de tueurs d’attaquer la troupe de théâtre de nuit. Ils tuèrent les hommes et les femmes du théâtre, leur tranchant la gorge.

Malgré la découverte immédiate de Liang Erdi, son asthme n’étant pas guéri  il ne put se défendre contre les gardes du corps qui l’attaquèrent. Heureusement, Liang Zan arriva à temps et il réussit à le sauver et tous deux s’enfuirent.

Les deux compères se sont réfugiés dans une hutte près du frère aîné de Di afin de se remettre de leurs émotions. Bien que Liang Zan ait sauvé Erdi et qu’il ait été très bien servi depuis six mois dans la troupe, Erdi demeure toujours très distant à son égard. Aucun merci de sa part.

Huang Huabao joué par Sammo Hun

Selon Liang Erdi, Liang Zan était considéré comme un pratiquant d’arts martiaux uniquement pour être prétentieux même s’il est courageux mais trop hargneux d’après lui, ce qui le contraint à le refuser comme élève. Toutefois, suite à la réplique sévère de Liang Zan et aux propos provocateurs de Huang Huabao, il modifie son opinion et accepte Liang Zan comme son disciple. Malgré l’acquisition du véritable héritage de Liang Erdii par Liang Zan, Liang Erdi n’avait appris que le pont court du Wing Chun alors que son frère possède, lui, les deux techniques de leur école. Liang Zan du coup deviendra également l’élève de Huang Huabao. Liang Zan reçut ainsi la formation des deux maîtres et devient lui-même, un maître puissant. L’asthme de Liang Erdi devient de plus en plus grave, et il était difficile pour lui de se lever du lit. Huang Huabao et Liang Zan ont convenu de ramener Erdi à Foshan pour un traitement.

Revenue à Foshan, il fait la connaissance de Ni Fei et de son entourage lors d’une visite. Aussitôt  Ni Fei lui demande s’ il est de nouveau en forme pour un combat amical, et c’est à ce moment-là que la conversation change de ton et que Liang Er Di  lui demande pourquoi il vient de nouveau le voir, est-ce vraiment pour un combat?. Peut-être parce qu’il n’a pas pu le tuer dans l’incendit du théâtre lui pour le faire taire, mais il riposte et les met plus bas que terre, racontant tout au jeune prince que ses hommes de main ont brûlé et tué la troupe de théâtre, serait-ce de peur de perdre le combat contre lui,même malade ?, ou alors de mourir ?.

Ni Fei leur demande si ce qu’a dit Liang Erdi était vrai sur ce qu’il s’est passé le soir de l’incident du théâtre. Ils répondirent que oui, mais, ils étaient forcés et contraints par son père et lui expliquèrent que depuis des années cela se passe ainsi. Les gardes du corps s’opposent de nouveau et les deux sortent une lame et poignarde Liang Er Di.

Ni fei reste paralysé devant l’horreur de cette scène. Les gardes du coprs expliquent de nouveau que son père les paye pour protéger à tout prix la vie du prince. Ni Fei les frappe et se dirige vers le maître qui se meurt en lui demandant  pardon pour tout car il ne connaissait pas la vérité…. au même moment, rentre Liang Zan et voyant l’horreur de la chose, commence à combattre contre le fils du prince mais il fut arrêté  aussitôt par le maître mourrant lui expliquant qu’il ne faut le tuer car il est fils de Prince et que s’il le faisait, il risque de se faire tuer…  mais il est trop tard….. Liang Erdi meurt de ses blessures.

Lors des funérailles, Ni Fei se rendit sur la tombe de son maître pour y déposer de l’encens empreint de culpabilité.

Ni Fei explique à Zan que ses gardes du corps, Sun et Luo, ont été décapités afin de réconforter l’esprit de Di au paradis.

Il lui  explique aussi qu’il décida de quitter sa famille même si son père, Seng Gelinqin lui dit qu’il perdait son titre de prince….. Zan, malgré les dernières paroles de son maître, décida de combattre Ni Fei et ainsi de venger sa mort. IL remporta le combat grâce à ses puissantes techniques mais aussi avec la colère et la tristesse d’avoir perdu un ami, un maitre, un père.

La Cité interdite ( 紫禁城 )

la Cité interdite

La Cité interdite紫禁城 ), généralement appelé par les Chinois le palais ancien (故宫), également appelé musée du palais (故宫博物院) est le palais impérial au sein de la Cité impériale de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, et réalisée entre 1406 et 1420. Cet immense palais (il s’étend sur une superficie de 72 hectares)  fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est le musée du palais impérial, qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne et de très nombreuses œuvres d’art chinois de première importance : peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, etc.

  • son nom complet est la « Cité pourpre interdite » (紫禁城), en référence à l’étoile nommée Zǐwēi Xīng (紫微星, la « petite étoile violette ») dans l’astronomie chinoise, c’est-à-dire l’étoile polaire de l’astronomie occidentale. En effet, comme le palais impérial se trouve au centre de Pékin et représentait le centre administratif de l’État, on lui donna un nom évoquant l’étoile qui est au centre de la rotation du ciel ;
  • le nom le plus courant à l’étranger est « Cité interdite », qui vient du fait qu’en tant que résidence des empereurs chinois, de leurs familles et de ceux qui étaient à leur service, son accès était interdit au peuple ;
  • en Chine actuellement, ce site est le plus souvent appelé Gùgōng (故宫), ce qui signifie « l’ancien palais » ;
  • le musée qui est abrité dans la « Cité interdite », ou musée du palais impérial, abrite plusieurs musées dont un musée de céramique et une pinacothèque ; il reste traditionnellement dénommé « musée du palais »[réf. souhaitée].

Description

Plan de la Cité interdite. Les lettres en rouge sont utilisées pour localiser les principaux bâtiments.

Elle couvre un quadrilatère de 72 ha dont 50 ha de jardins, s’étendant sur 960 m de long du nord au sud, et de 750 m de large d’est en ouest, entourée d’une muraille de 10 m de haut sur 6 m de large, elle-même cernée d’une douve large de 52 mètres, à laquelle on accède par quatre portes. La porte méridionale, Wu men, édifiée en 1420, reconstruite en 1647, restaurée en 1801, la plus imposante des portes du palais, se compose d’un bâtiment central à deux étages et neuf entrecolonnements en façade (L. 126 m).

La cité compte selon la légende, 9 999 pièces (en réalité, 8 704, d’après une étude menée en 1973). Le chiffre de 9 999, s’explique par le fait que, selon la tradition, seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces. Les hommes, de ce fait, essayaient ainsi de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection. Dans la culture chinoise, le chiffre 9 est symbole de longévité, et le nombre 10 000 représente symboliquement « une infinité dénombrable ».

La construction de la Cité interdite a duré 14 ans et plus d’un million d’ouvriers réduits à l’esclavage y auraient travaillé. Un premier palais était achevé en 1420 mais brûla en 1421. Entre 1420 et 1911, un total de 24 empereurs y ont résidé. Avant 1924, année où elle a été ouverte au public, personne d’autre que l’empereur et sa cour n’avait le droit de s’en approcher ni même de la regarder. Aujourd’hui, la Cité interdite est l’un des sites les plus visités en Chine et il abrite le plus grand musée de Chine, le musée national du Vieux Palais ou musée du palais impérial, qui possède plus d’un million d’œuvres.

Les parties construites ont divisé la Cité interdite en deux parties composées sur un axe de symétrie. Ces deux espaces, l’un tourné vers la vie publique et l’autre centré sur la vie privée, font du Palais un monumental siheyuan :

  • La cour extérieure (partie sud), constituait la partie officielle de la cité, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles. Elle abrite notamment : le « pavillon de l’Harmonie suprême » (Taihe), le « pavillon de l’Harmonie parfaite » (Zhonghe) et le « pavillon de l’Harmonie préservée » (Baohe), ainsi que les bâtiments latéraux principaux, dont le « pavillon de la Gloire littéraire » (Wenhua) et le « pavillon des Prouesses militaires » (Wuying). Ce dernier bâtimentN 2 expose des peintures, par roulement.
    La cour extérieure est parcourue d’ouest en est par une rivière artificielle dénommée Jinshui He (c’est-à-dire : la « rivière aux eaux d’or ») provenant d’une dérivation des douves et servant aussi bien de décoration que de réservoir d’eau en cas d’incendie. Elle sert de dernier rempart symbolique protégeant la salle de l’Harmonie suprême.
  • La cour intérieure (partie nord), formait la partie privée, et servait donc aussi bien de cabinet de travail pour l’empereur, que d’appartements à la famille impériale et aux concubines. Elle comprend surtout le « pavillon de la Pureté céleste » (Qianqing), le « pavillon de l’Union » (Jiaotai) et le « pavillon de la Tranquillité terrestre » (Kunning), qui sont entourés respectivement par les « six pavillons de l’Est » et les « six pavillons de l’Ouest ».
Cité interdite : Porte de l’Harmonie Suprême.
Cité interdite : Porte du Midi, vue de la Cour intérieure.
Vue panoramique de la cour intérieure.

Environnement

La Cité interdite est entourée des jardins impériaux. À l’ouest, se trouve le Zhongnanhai, un parc contenant deux lacs autour desquels se trouve, depuis 1949, le siège du gouvernement de la république populaire de Chine et du Parti communiste chinois6. Au nord-ouest, se trouve le parc Beihai, un parc très populaire contenant lui aussi un lac. Au nord, se trouve le parc Jingshan (la « colline de Charbon »), où s’est pendu en 1644 le dernier empereur Ming, Ming Chongzhen.

Au sud de la Cité interdite, s’étend l’immense place Tian’anmen, au centre de laquelle se trouve le mausolée de Mao Zedong.

Histoire

Dadu ou Khanbalik sous la dynastie Yuan.

Zhongdu, appelé aujourd’hui Pékin, était la capitale de la dynastie Jin (1115-1234), des Toungouses Jurchen qui furent également appelés Mandchous sous la dynastie Qing. Le Mongol Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, fonda la dynastie Yuan dans cette ville renommée Dadu, puis Khanbalik. Il place sa cité impériale à l’emplacement actuel de la Cité interdite.

Construction (1406-1420)

Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu, le premier empereur, transféra la capitale à Nankin en 1369, et ordonna que la cité mongole soit rasée. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établit à Beiping. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Beiping.

La construction de la Cité interdite commença en 1406, sur les plans d’un architecte en chef nommé Cai Xin et d’un eunuque annamite nommé Ruan An, assistés des ingénieurs en chef que furent Kuai Xiang et Lu Xiang. Les travaux durèrent 14 années en mobilisant environ un million d’ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (appelée colline de Charbon en raison de la noirceur de la terre extraite), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.

Dynasties Ming et Qing (1420-1912)

Cité interdite (1900-1901)

De son inauguration en 1420 à 1644, elle fut le siège de quatorze empereurs de la dynastie Ming. En 1644, quand elle fut envahie par Li Zicheng qui menait la révolte paysanne, l’empereur Chongzhen se pendit sur la colline Jingshan. Avec lui, disparaissait la dynastie des Ming.

La dynastie suivante, les Qing, s’établit également dans la Cité interdite, rompant avec la tradition qui voulait qu’une nouvelle dynastie s’installe dans un nouveau palais. Dix empereurs Qing vont se succéder à la Cité interdite de 1644 à 1912.

En 1860, durant la seconde guerre de l’opium, l’empereur Xianfeng (avec notamment une de ses concubines Cixi) doit quitter la Cité interdite pour sa lointaine (170 km au nord-est de Pékin) résidence de montagne de Chengde. Les forces franco-britanniques envahirent alors et saccagèrent l’ancien palais d’été (à 12 km au nord-ouest de la Cité interdite) qui était la résidence habituelle des empereurs (la Cité interdite étant surtout réservée aux cérémonies officielles). Elles occupèrent ce palais jusqu’à la fin du conflit. Du  au , l’impératrice douairière Cixi doit de nouveau quitter la Cité interdite à cause de la révolte des Boxers.

Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs — quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing — la Cité interdite cessa d’être le centre politique de la Chine après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine, le .

Après la révolution

Selon les huit « Articles veillant au traitement favorable de l’Empereur après son abdication », arrangement conclu entre la maison impériale Qing et le gouvernement de la nouvelle république de Chine, Puyi était autorisé à — et même de fait obligé de — vivre dans les murs de la Cité interdite, lui et sa famille gardant l’usage de la « cour intérieure », tandis que la « cour extérieure » revenait aux autorités républicaines. Puyi y résida jusqu’en 1924, quand Feng Yuxiang prit le contrôle de Pékin après son coup d’État. Dénonçant l’accord pris avec la maison impériale Qing, Feng expulsa Puyi.

Ayant été le séjour des empereurs durant plus de cinq siècles, la Cité interdite regorgeait de trésors inestimables et de pièces d’une grande rareté. Cette collection fut cataloguée et exposée au public au sein d’un musée.

Cependant, à la suite de l’invasion de la Chine par le Japon, la sécurité de ces trésors nationaux a été compromise, et ils furent évacués de la Cité interdite. Après avoir été déplacés de place en place sur le territoire chinois pendant plusieurs années, Tchang Kaï-chek décida en 1947 de transférer à Taïwan un grand nombre de ces objets ainsi que ceux du musée national de Nankin. Ces trésors ont formé le cœur du musée national du Palais à Taipei. La nécessité de ce transfert fut très controversée durant cette période de guerre civile, mais aura peut-être permis de sauvegarder une partie du patrimoine national lors de la révolution culturelle qui sera déclenchée en 1966.

C’est depuis le balcon surplombant Tian’anmen, la « porte de la Paix céleste », donnant accès tant à la Cité impériale qu’à la Cité interdite, que Mao Zedong a proclamé la république populaire de Chine le .

Révolution culturelle (1966-1976)

Durant la révolution culturelle, le Premier ministre Zhou Enlai Zhou Enlai (周恩來), né le  à Huaiyin ) et mort le  à Pékin, était le premier Premier ministre de la république populaire de Chine en poste à partir d’ jusqu’à sa mort, sous les ordres de Mao Zedong, eut vent que les gardes rouges avaient prévu d’entrer dans la Cité interdite. Sachant comment les gardes rouges avaient agi avec d’autres monuments historiques, Zhou ordonna que les portes soient fermées et fit garder le palais par l’armée.

Zhou Enlai (周恩來) ;né le 5 mars 1898 à Huaiyin - mort le 8 janvier 1976 à Pékin, était le premier Premier ministre de la république populaire de Chine en poste à partir d'octobre 1949 jusqu'à sa mort, sous les ordres de Mao Zedong.

De nos jours

La Cité interdite a été profondément rénovée et les travaux continuent sans interruption. Les autorités ont veillé à préserver le palais d’une commercialisation trop voyante, limitant le commerce privé à la vente de souvenirs et la restauration légère dans des espaces ménagés à l’intérieur des bâtiments ; un café à l’enseigne Starbucks a pu s’y établir en 2000, déclenchant plus tard une controverse qui l’amènera finalement à fermer ses portes en 2007.

En 2006-2007, dans le cadre de l’accueil des Jeux olympiques de Pékin 2008, le gouvernement chinois a fait appel à un expert bois, Jean-Luc Sandoz, dans le but d’expertiser les structures de bois du Pavillon de l’Empereur de la Cité interdite. Ce pavillon a été restauré intégralement et rouvert à l’occasion des Jeux olympiques d’été 2008.

La Cité interdite a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l’UNESCO. C’est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.

Une exposition lui a été consacrée au Louvre avec une étude parallèle des empereurs de Chine et des rois de France, sous la direction de JP Desroches en 2011.

Dans la culture populaire

Jean-Michel Jarre y donna un concert le  ainsi que sur la place Tian’anmen, pour l’année de la France en Chine.

Forbidden City (en français « La Cité interdite ») est le titre d’un morceau instrumental de l’album Dragon’s Kiss du guitariste Marty Friedman.

Les films suivants se déroulent (partiellement) dans la Cité interdite :

  • Le Dernier Empereur (1987) ;
  • Tanguy (2001) ;
  • La Cité interdite (2006) ;
  • Les Seigneurs de la guerre (2007) ;
  • Karate Kid (2010) ;
  • Le Portrait interdit (2017).

Dans le jeu vidéo Les Sims 3 : Destination Aventure, le joueur peut visiter la Cité interdite.

Le jeu vidéo Chine : Intrigue dans la Cité interdite s’y déroule intégralement.

La Cité interdite peut être construite comme merveille mondiale dans plusieurs opus de la franchise de jeux vidéo Sid Meier’s Civilization (Civilization IIICivilization IVCivilization VCivilization VICivilization : Call to power et Call to power II).

Une réplique à l’échelle 1/1 de la cité interdite a été construite dans les studios de cinéma chinois Hengdian World Studios.

Tsingtao une bière, une histoire

TSINGTAO UNE BIERE PAS COMME LES AUTRES

La ville de Qingdao, située sur les rives de la mer Jaune au Nord-Est de la Chine, a été conquise en 1897 par la flotte allemande qui y a établi une base navale. En 1898, la ville fut cédée à l’Allemagne par les Mandchous pour 99 ans. À l’occasion de cette colonisation, les Allemands établirent, dès 1903, pour leurs besoins personnels, la brasserie de Qingdao (青岛啤酒廠 / 青島啤酒廠). Le 15 août 1903, la Deutsche Bank a levé un capital social de 400 000 dollars mexicains en argent, et les hommes d’affaires allemands et britanniques de la Hong Kong Anglo- Germanic Beer Company ont créé conjointement la Germanic Beer Company Tsingtao Co., Ltd. à Qingdao. La capacité de production annuelle est de 2 000 tonnes, produisant de la bière légère et de la bière brune. En conséquence, le prédécesseur de la brasserie Tsingtao est entré sur la scène de l’histoire et a ouvert le prélude au siècle de la brasserie Tsingtao. La brasserie Tsingtao est l’une des premières entreprises de production de bière. À l’époque de la République de Chine, « boire de la bière Tsingtao » était l’une des choses les plus modernes de l’époque.

Le 7 novembre 1914: la garnison allemande de Tsingtao, sur la côte chinoise, capitule devant l’armée japonaise. les Chinois la récupérèrent en 1922. La production fut par la suite reprise par les Chinois, après la Seconde Guerre mondiale. Cent ans après, l’unique bataille de la Première guerre mondiale en Asie orientale continue de nourrir la tenace animosité entre Pékin et Tokyo.

vieilles photos de la brasserie Tsingtao datée vers 1904

Loin des tranchées, le siège de Tsingtao (aujourd’hui Qingdao), bataille méconnue de la Grande guerre, n’a fait que quelques centaines de morts — peu par rapport au carnage en Europe.

Mais l’évènement témoigne de l’impuissance de la jeune République chinoise, née en 1911, devant les affrontements étrangers sur son sol.

Il aura d’importantes répercussions: l’Allemagne perdit un territoire stratégique de son empire au profit du Japon, qui conforta ainsi ses visées expansionnistes en Asie. La nouvelle donne contribuera puissamment au sursaut de la conscience nationale chinoise.

L’anniversaire du siège de Tsingtao intervient alors que le Premier ministre japonais Shinzo Abe est attendu à Pékin à l’occasion du forum annuel de l’Apec, réunissant les dirigeants de l’Asie-Pacifique.

« C’est une petite bataille, relativement oubliée, mais extrêmement emblématique de la manière dont des puissances étrangères s’arrachaient des territoires chinois sans se soucier de la Chine », a souligné l’historien britannique Jonathan Fenby, dans une récente conférence à Pékin.

Surtout, le siège de Tsingtao allait intensifier l’hostilité des relations entre Pékin et Tokyo, a-t-il indiqué.

Villas, bière et base navale

Lorsque la guerre éclate à l’été 1914, la Chine connait déjà une période de graves troubles après l’effondrement de la dynastie impériale Qing. Des parties du pays –ports ouverts et concessions– sont sous le contrôle de puissances occidentales.

Ayant rejoint tardivement les aventures coloniales, l’Allemagne avait obtenu en 1897 Tsingtao, port sur la mer Jaune dans l’est de la Chine, dont elle fera l’une de ses bases navales dans l’Asie-Pacifique (à côté de la Nouvelle-Guinée et des îles Samoa et Marshall).

Villas de pierres grises et bâtiments d’architecture germanique sur des collines plantées de pin dominent toujours la vieille ville de Qingdao –connue mondialement pour sa bière de marque « Tsingtao », autre héritage légué par les Allemands.

A la même époque, le Japon est une puissance en pleine modernisation, confortée par ses victoires militaires éclatantes sur la Russie tsariste et la Chine impériale.

Appelé à soutenir le Royaume-Uni, son allié, le Japon lance rapidement ses troupes, appuyées de navires britanniques, à l’attaque de Tsingtao.

Les hostilités débutent fin août, mais le siège ne commence que le 31 octobre: huit jours plus tard, les militaires allemands hissent le drapeau blanc, et les autorités japonaises s’installent dans la ville.

Un souvenir cuisant pour la Chine: « A l’époque, les Japonais étaient prêts à nous chercher querelle, tout comme Shinzo Abe » – l’actuel Premier ministre japonais, accusé par Pékin de glorifier le « passé militariste » de son pays -, s’indigne un vieil homme dans un parc de Qingdao.

Le transfert de pouvoir sera entériné en 1919 par le Traité de Versailles, qui, en donnant aux Japonais un contrôle élargi sur la péninsule du Shandong, où se trouve Qingdao, scandalisera la Chine et jettera dans la rue une jeunesse indignée.

Humiliation nationale

L’occupation japonaise (1937-1945) renforça le sentiment d’humiliation en Chine, et ce lourd passif n’a cessé d’envenimer depuis les relations avec le Japon, accusé par Pékin de ne pas assumer « son passé d’agression ».

Noriyuki Nakama, homme d’affaires japonais en visite à Qingdao, pense qu’il faut remettre en contexte le siège de 1914: « Le Japon avait peur du colonialisme occidental, cela l’a poussé à vouloir accroître sa puissance et s’étendre (…) c’était sans doute difficilement évitable ».

Aujourd’hui, aucune rencontre formelle entre le Premier ministre nippon et le président chinois Xi Jinping n’est attendue à Pékin: la Chine « jouera son rôle pour recevoir tous ses hôtes » à l’Apec, mais le Japon « doit se confronter aux problèmes existants » et « faire preuve de sincérité », a insisté le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

Dans un parc de Qingdao, une inscription indique en grands caractères: « N’oubliez jamais l’humiliation nationale » — dans la ligne des slogans patriotiques et volontiers anti-nippons du Parti communiste.

« Tous les Chinois savent parfaitement que les relations sino-japonaises sont exécrables », commente Zhu Yuhua, un expert culturel rencontré au musée de Qingdao dédié à 1914. « C’est une évidence ».

En 1949, Qingdao fut libérée et la brasserie reçut son nom de famille, « Brasserie publique Tsingtao ». Cependant, à cette époque, le houblon était encore dépendant des importations américaines.

En 1950, sur le site expérimental du houblon à Licun, Qingdao, le premier houblon chinois est enfin né. Jusqu’à présent, la brasserie Tsingtao a finalement achevé sa localisation et surmonté tous les obstacles pour devenir une marque de renommée mondiale et la fierté de la Chine. La brasserie Tsingtao a tourné la première publicité cinématographique en Chine et a été une véritable pionnière de cette tendance.

Une bouteille de bière « relie » le monde pour ouvrir la vie de la brasserie Tsingtao

À l’heure actuelle, l’activité principale de la brasserie Tsingtao est la fabrication et la vente de bière. Ses produits comprennent principalement la brasserie Tsingtao, qui se positionne comme une bière de milieu à haut de gamme, et la bière Laoshan, qui se positionne comme une bière bas de gamme. La brasserie Tsingtao est l’entreprise la plus rentable de l’industrie brassicole chinoise. Selon le classement de la production, la brasserie Tsingtao a été classée sixième plus grand fabricant de bière au monde par le rapport Barthur, un rapport faisant autorité sur l’industrie mondiale de la bière. Aujourd’hui, la brasserie Tsingtao est exportée dans plus de 100 pays et régions du monde. On peut dire qu’une bouteille de bière relie le monde.

DE NOS JOURS

En 1994 et 1995, Tsingtao acquiert les entreprises brassicoles Yangzhou Brewery et Xi’an Hans Brewers.

Entre 1997 et 2004, Tsingtao acquiert une quarantaine d’entreprises brassicoles en Chine, augmentant fortement sa taille.

En 2005, le groupe américain Anheuser-Busch (ou AB) qui détenait 5 % des parts du groupe augmente sa part de capital à 27 %, pour 182 millions de dollars US. InBev rachète ces 27 % en .

Depuis Anheuser-Busch InBev a vendu sa participation, le japonais Asahi détient environ 20 % de Tsingtao, alors que Suntory a signé avec elle un partenariat visant à créer deux coentreprises à Shanghai. En , Fosun prend une participation de 17,90 % dans l’entreprise brassicole Tsingtao pour 844 millions de dollars, participation vendue par Asahi.

Comment s’y rendre

Si vous souhaitez visiter la brasserie de Qingdao, prenez la ligne de bus n° 205, 217, 221 ou 604 et descendre directement au musée.

Horaires et Tarifs

Le droit d’entrée au musée est de 60 RMB de mai à octobre et 50 RMB de novembre à avril.

Horaires d’ouverture :
De juillet à septembre : 08h00 à 18h00
De octobre à juin : 08h30 à 17h30

Quartiers asiatiques de Paris (巴黎唐人街)

Quartiers asiatiques de Paris

Nom chinois
Chinois 巴黎唐人街
Traduction littérale Chinatown de Paris

Les tours des Olympiades.

Les quartiers asiatiques de Paris sont des quartiers parisiens où est représentée une part importante de population d’origine asiatique avec des commerces et restaurations en lien avec leurs cultures d’origine.

Le plus grand est le « triangle de Choisy », situé dans le 13e arrondissement de Paris entre les avenues de Choisy, d’Ivry et le boulevard Masséna, ainsi que sur la dalle des Olympiades et dans les rues environnantes. Y vivent principalement des populations d’origine chinoise, vietnamienne, cambodgienne, laotienne, qui tiennent la plupart des commerces du quartier. La majorité de ces populations habitent les tours de la porte de Choisy, de la porte d’Ivry et des Olympiades. Parmi ces habitants, on compte également des Chinois venus de Polynésie française et de Guyane française mais également diverses ethnies vietnamiennes, sino-vietnamiennes, sino-indonésiennes provenant de Nouvelle-Calédonie. Son influence s’étend également au sud vers Ivry et Vitry.

Le quartier du Temple et le quartier des Arts-et-Métiers sont les plus anciens quartiers chinois de Paris.

Les deux autres quartiers asiatiques de Paris sont situés, l’un à Belleville et le dernier autour des rues Sainte-Anne et des Petits Champs pour les Japonais et les Coréens

Description

Triangle de Choisy

La carte du Triangle de Choisy et des Olympiades, Paris.

  • Triangle de Choisy
  • Les Olympiades

Le quartier asiatique du 13e arrondissement occupe surtout le triangle formé par l’avenue de Choisy, l’avenue d’Ivry et le boulevard Masséna, ainsi que les rues environnantes et la vaste dalle des Olympiades. Dans ce périmètre, la présence asiatique est forte à cause du quasi-monopole des asiatiques sur les commerces : restaurants, boutiques de bibelots, coiffeurs et magasins d’alimentation dont les deux grands supermarchés Tang Frères (propriété d’un Chinois laotien) et Paristore. Contrairement aux apparences, le quartier n’est pas habité majoritairement par des Asiatiques, mais il sert de lieu de rendez-vous à l’ensemble des communautés de culture chinoise et indo-chinoise d’Île-de-France. On y trouve ainsi le siège de plusieurs institutions telles que l’Association des résidents en France d’origine indo-chinoise.

Le jour du Nouvel An chinois a lieu une grande parade qui traverse les rues animées par les danses des lions et des dragons.

Le quartier asiatique du 13e ne présente pas une architecture pittoresque comme le Chinatown de Londres ou celui de San Francisco, et les toits en forme de pagode du centre commercial des Olympiades n’ont pas de rapport avec la présence des Asiatiques car cet ensemble a été construit avant leur arrivée.

Située dans le quartier, la médiathèque Jean-Pierre-Melville est spécialisée dans les langues asiatiques. Il faut aussi citer la présence, non loin, de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations.

Quartiers chinois

Belleville

D’autres quartiers parisiens, tels que le quartier de Belleville (principalement une partie du boulevard et la rue de Belleville), concentrent également une population asiatique d’origine chinoise venue de l’ancienne Indochine française mais surtout venant de Chine continentale (en particulier de la ville de Wenzhou, Zhejiang).

Quartier des Arts-et-Métiers

Un autre quartier chinois, plus ancien mais moins visible, occupe le 3e arrondissement (rue au Maire et rue Volta, plus résidentielles et offrant quelques lieux de cuisine chinoise authentique, rue du Temple et rue des Gravilliers, plus commerciales). Sociologiquement séparé des autres quartiers asiatiques de Paris, ce quartier est habité de personnes originaires de Chine, souvent de la région de Wenzhou, qui travaillent généralement dans le commerce en gros de maroquinerie et de bijouterie fantaisie, et dans les industries textiles ou d’import-export du quartier.

Quartiers japonais et coréen

Quartier de la rue Sainte-Anne

Enfin, un quartier japonais, puis coréen, qui offre de nombreuses boutiques et restaurants spécialisés, s’est développé à partir des années 1990 aux alentours du croisement des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs, à cheval sur les 1er et 2e arrondissements, à partir de l’Office national du tourisme japonais et de Japan Airlines situés au 4, rue de Ventadour.

15e arrondissement

Le 15e arrondissement de Paris, qui présente une communauté coréenne, a établi des liens institutionnels avec Seocho-gu à Séoul. De nombreux magasins ou restaurants y sont également implantés. De plus, la mairie organise chaque année le Festival coréen.

Histoire

Origines

Initialement, la plus ancienne communauté chinoise est celle du quartier des Arts-et-Métiers, rue Volta et rue au Maire, qui vit une première famille s’installer dans le quartier dans les années 1900. Essentiellement dans les métiers de la maroquinerie, les activités artisanales ont subsisté jusque dans les années 1990, remplacées ensuite par des activités commerciales.

Le premier restaurant chinois parisien ouvre en 1912 dans le Quartier latin: il s’agit de L’Empire céleste, toujours en activité, situé au 5, rue Royer-Collard.

Les Chinois travaillant pour les Alliés pendant la Première Guerre mondiale et qui restent en France après le conflit s’installent dans le 3e arrondissement.

Un petit quartier chinois s’est aussi constitué autour de la gare de Lyon à la fin de la Première Guerre mondiale. La raison en est que c’est par cette gare que les travailleurs chinois ramenés de Chine pour suppléer aux bras manquants de la Grande Guerre (usines, travaux agricoles, ouvrages militaires comme les tranchées, etc.) devaient être rapatriés via Marseille et que certains ne voulant pas retourner en Chine se sont établis dans ce quartier.

Dans les années 1920, quelques étudiants chinois se sont installés dans le 13e arrondissement, où ils ont créé avec Zhou Enlai la section française du Parti communiste chinois.

Après la Seconde Guerre mondiale, des Chinois de l’îlot Chalon (situé près de la gare de Lyon) reprennent des ateliers du quartier des Arts-et-Métiers et du Marais, abandonnés par les Juifs victimes de la déportation. Ils sont pour la plupart originaires de Wenzhou (province du Zhejiang, près de Shanghai, où la France possède une concession jusqu’en 1946), d’où le surnom actuel de « Little Wenzhou ». En 1949, la Chine populaire de Mao Zedong ferme ses frontières et le nombre de Chinois à Paris stagne jusqu’aux années 1980. La communauté chinoise (et non asiatique, comme dans le 13e arrondissement, qui couvre plusieurs pays d’origine), continue à être vivante dans les années 2010.

Vagues d’immigration

Toutefois les premières vagues d’immigration asiatique massive ont commencé au milieu des années 1970, avec les réfugiés fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est (guerres au Viêt Nam, au Laos, et au Cambodge, suivies de l’arrivée au pouvoir des communistes dans ces trois pays). En particulier, les communautés chinoises de ces pays, persécutées, ont grossi les rangs des réfugiés et sont à l’origine de la création de ce « Chinatown ». Originaires du sud de la Chine, leurs dialectes, le teochew et le cantonais, sont encore les plus utilisés dans le quartier. Ils ont choisi le 13e arrondissement en raison de l’abondance de logements disponibles : les tours venaient d’être construites dans le cadre de l’opération Italie 13, mais elles n’avaient pas rencontré le succès escompté auprès du public visé, les jeunes cadres parisiens. De ce fait, les tours étaient vides d’occupants. Par la suite, d’autres vagues de réfugiés ou d’immigrés ont créé dans le quartier des communautés cambodgiennes, laotiennes, thaïlandaises. Des Chinois nés en Chine sont aussi arrivés ces dernières années. Le quartier est souvent considéré comme une étape transitoire lors de l’arrivée en France. Les personnes arrivées dans les premières vagues d’immigration sont, dans beaucoup de cas, parties vivre dans d’autres quartiers ou en banlieue.

L’immigration asiatique a dû faire face au début à une certaine méfiance de la part des habitants du quartier, mais les nouveaux venus ont été assez largement acceptés. Ils apportaient des commerces et de la vitalité au quartier. En occupant les tours du quartier Choisy-Ivry, ils ont sauvé de l’échec une opération immobilière qui n’avait pas réussi à séduire les cadres parisiens.

La prostitution chinoise à Paris s’est développée à partir des années 1990. Elle se situe principalement sur les trottoirs de certains quartiers, où les prostituées sont surnommées « les marcheuses », et dans des salons de massage.

En 2016, la communauté chinoise francilienne (une grande partie des 600 000 à 700 000 personnes d’origine chinoise vivant en France, originaires notamment de Wenzhou) sont propriétaires de 45 % des bars tabacs franciliens (contre 25 % en 2005) et rachètent 50 % des établissements mis en vente dans la région francilienne, concurrençant en cela les historiques bougnats. Ils sont pour la plupart issus de la deuxième génération de migrants, dans la mesure où il faut posséder la nationalité française pour devenir propriétaire d’un débit de tabac. Ils bénéficient d’une bonne organisation et d’une entraide financière au sein de leur communauté, même si des rumeurs de blanchiment d’argent existent.

Particularités

 

Une pagode bouddhiste gérée par lest située sur la dalle des Olympiades, derrière la tour Anvers juste à côté de la galerie commerciale Oslo (entrée nord).

  • Un second temple bouddhiste, géré par l’Association des résidents en France d’origine indochinoise est situé rue du Disque(rue couverte liée au parking souterrain) sur la gauche de la rue souterraine dont la sortie débouche sur l’avenue d’Ivry. Le temple est dédié à la divinité Bodhisattva Guanyin.

 

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