Hong Kong (香港)

Hong Kong (香港 Hsiang¹-kang³ ; cantonais Jyutping : Hoeng¹gong² ; cantonais litt. « port aux parfums » ou « port parfumé »), officiellement la région administrative spéciale de Hong Kong de la république populaire de Chine, est la plus grande et la plus peuplée des deux régions administratives spéciales (RAS) de la république populaire de Chine, l’autre étant Macao. Elle compte environ sept millions d’habitants que l’on appelle Hongkongais (en anglais : Hongkongers) dont l’espérance de vie, de 84,2 ans, est la plus longue au monde en 2017.

Le drapeau de Hong Kong (drapeau régional de Hong Kong, région administrative spéciale de la République populaire de Chine, en chinois traditionnel : 中華人民共和國香港特別行政區區旗 est constitué d’une Bauhinia blakeana blanche à 5 pétales sur fond rouge. La couleur rouge du drapeau coïncide avec le drapeau de la République populaire de Chine.

Le drapeau de Hong Kong fut adopté le , et reçut l’approbation formelle du Comité préparatoire le . Le drapeau fut hissé la première fois le , au cours d’une cérémonie historique marquant le changement de pouvoir qui passa du Royaume-Uni à la République populaire de Chine. L’usage du drapeau a été réglementé lors de la 58e réunion exécutive du Conseil des affaires de l’État qui s’est tenue à Pékin.

Symbolisme

Le modèle du drapeau contient des significations culturelles, politiques et régionales. La couleur est déjà pleine de sens : le rouge a toujours été la couleur de la fête pour le peuple chinois, et elle peut faire penser à l’armée populaire de libération de la République populaire de Chine qui fut appelée jadis l’Armée rouge chinoise. Donc, la couleur a une signification de célébration et de nationalisme. De plus, le rouge est également utilisé dans le drapeau de la République populaire de Chine ce qui montre une liaison proche entre Hong Kong post-colonial et sa mère patrie. La juxtaposition entre le rouge et le blanc de la fleur symbolise le système politique du « un pays, deux systèmes » qui est appliqué à la région. La bauhinia est le symbole officiel du Conseil Urbain depuis 1965. Vous pouvez remarquer que des éléments de ce symbole ont été incorporés dans le drapeau de Hong Kong.

Construction

Quand le drapeau a été fabriqué, l’avant et l’arrière étaient identiques. Le gouvernement de Hong Kong a spécifié des dimensions, des couleurs et d’autres paramètres spécifiques pour la construction du drapeau.

Le fond du drapeau est rouge. Cette couleur a été choisie car c’est celle du drapeau de la République populaire de Chine. Le rapport de la longueur sur la largeur est de 1,5. En son centre se trouve une bauhinia blanche à 5 pétales stylisée. Le cercle qui entoure la bauhinia a un diamètre de 0,6 fois la hauteur du drapeau. Les pétales sont uniformément étalés autour du centre du drapeau. Chaque pétale contient une étoile rouge à 5 branches et une liseré rouge, qui fait penser à l’étamine d’une fleur. Les liserés rouges divisent les pétales en deux.

Fiche de construction du drapeau régional. Cette fiche est nécessaire pour construire des drapeaux de taille non-standard tout en respectant les proportions originales.

Hong Kong est située dans le Sud-Est de la Chine, sur la rive orientale de la Rivière des Perles. Cette région administrative, qui occupe une péninsule sur la côte sud ainsi que quelques îles, est baignée par la mer de Chine méridionale. Elle jouxte la province du Guangdong au nord. Hong Kong est la huitième entité commerciale et la 3e place financière au monde. Son économie est considérée comme la plus libérale au monde depuis 1995 selon la fondation américaine « Heritage Foundation ». Hong Kong se place ainsi dans le rang des grands centres financiers du monde avec entre autres New York et Londres, cette trilogie est d’ailleurs appelée par certains médias anglophones « Nylonkong ».

Colonie britannique à partir du traité de Nankin (1842), rétrocédée à la Chine en 1997 soit 155 ans plus tard, Hong Kong demeure radicalement différente du reste de la république populaire de Chine. Une loi fondamentale particulière détermine son régime politique. Elle obéit au principe « un pays, deux systèmes », qui permet à Hong Kong de conserver son système légal (common law), sa monnaie (dollar de Hong Kong), son système politique (multipartisme), ses équipes sportives internationales, ses lois sur l’immigration, son domaine internet (.hk), son indicatif téléphonique (+852) et son code de la route (conduite à gauche). Selon les termes de la déclaration sino-britannique commune, la République populaire de Chine accorde à Hong Kong un haut degré d’autonomie au moins jusqu’en 2047, soit 50 ans après le transfert de la souveraineté. Cependant, la promulgation de la nouvelle loi sur la sécurité nationale le 1er juillet 2020, date anniversaire de la rétrocession, fait que l’indépendance du système juridique de la région administrative spéciale vis-à-vis de la Chine continentale s’érode au profit de cette dernière. Néanmoins, Hong Kong conserve son système de common law qui reste différent de celui de la Chine.

En tant que ville mondiale, Hong Kong compte environ 34 000 résidents de citoyenneté britannique (ils étaient 25 500 en 1996, juste avant la rétrocession) en plus des millions de personnes jouissant d’une nationalité britannique sans citoyenneté (British Nationals (Overseas)), environ 22 000 résidents de nationalité japonaise, environ 60 000 résidents de nationalité américaine, environ 300 000 résidents de nationalité canadienne et entre 18 000 et 20 000 résidents de nationalité française, majoritairement employés par des multinationales ou des entrepreneurs et y vivant avec leurs familles. Le chinois (cantonais) et l’anglais sont les deux langues officielles de la ville.

Histoire

La dynastie Qin a incorporé la région de Hong Kong en Chine pour la première fois en 214 avant notre ère, après avoir conquis le Baiyue indigène. La région a été consolidée sous le royaume de Nanyue (un État prédécesseur du Vietnam) à la suite de l’effondrement des Qin [42], mais reprise par la Chine après la conquête des Han. Pendant la conquête mongole de l’empire des Song, la cour de la dynastie des Song du Sud a été brièvement stationnée dans la ville moderne de Kowloon (site de Sung Wong Toi) avant sa défaite finale à la bataille de Yamen en 1279. À la fin de la dynastie Yuan, sept grandes familles s’étaient installées dans la région et possédaient la plupart des terres. Les colons des provinces voisines ont migré vers Kowloon pendant toute la dynastie Ming. Le premier visiteur européen était l’explorateur portugais Jorge Álvares, arrivé en 1513. Les marchands portugais ont établi un comptoir appelé « Tamão » dans les eaux de Hong Kong et ont commencé à commercer régulièrement dans le sud de la Chine. Bien que ces commerçants aient été expulsés après des affrontements militaires dans les années 1520, les relations commerciales luso-chinoises ont été rétablies en 1549.

Jorge Álvares

Bien qu’occupé depuis le néolithique au moins, le territoire de ce qui constitue aujourd’hui Hong Kong est resté hors de la plupart des événements majeurs de la Chine impériale pendant toute son histoire. À la suite de la guerre de l’opium, et des trois traités inégaux que sont le Traité de Nankin (), la Convention de Pékin (), et la Convention pour l’extension du territoire de Hong Kong (), l’Empire chinois cède ce territoire à l’Empire britannique pour 99 ans, chaque traité repoussant la limite des 99 ans du bail. Il commença alors à devenir un point d’attraction mondiale, au cours des années 1840. Macao, situé sur la rive opposée du delta de la Rivière des Perles, devint pendant la même période un territoire de l’Empire portugais, ces deux enclaves constituant des avant-postes des colonies européennes en Extrême-Orient. Possession anglaise à partir de 1842, Hong Kong est rétrocédée à la Chine en 1997. Les premières élections législatives par la population (en) ont lieu en 1991, élisant 60 membres, cinq ans après la Déclaration commune sino-britannique sur la question de Hong Kong, signée le . Le gouverneur de Hong Kong, chef de l’exécutif restant choisi par la couronne britannique pendant les 150 ans de colonisation.

Première colonisation anglaise

Dans les années 1830, l’île de Hong Kong ne compte qu’environ 7 500 habitants, pêcheurs Tankas surtout, et producteurs de charbon de bois Hakkas. Toutefois, elle occupe une position stratégique. Elle est située devant le delta de la rivière des Perles, donc à la sortie de Canton, seule ville de Chine alors autorisée au commerce avec les étrangers. Le site permet aussi d’établir un port en eaux profondes, capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau, conformes au fret en gros volume. Pour cette raison, les Britanniques occupent l’île lors de la Première guerre de l’opium, entre 1839 et 1842. Par le traité de Nankin, la Chine la cède officiellement, et pour toujours, au Royaume-Uni qui en fait une base stratégique pour le commerce en Extrême-Orient. Dix ans plus tard, l’île compte 33 000 habitants. À partir des années 1850, la Révolte des Taiping entraîne l’arrivée de nombreux réfugiés.

À l’issue de la Seconde guerre de l’opium (1856-1860), le territoire de Hong Kong s’agrandit : la Chine donne la péninsule de Kowloon, située au nord de l’île (convention de Pékin, 1860). Le recensement de 1865 compte 125 504 résidents, dont 2 000 Européens ou Américains.

En 1898, l’Allemagne, la France et la Russie acquièrent des droits sur différents territoires chinois. Par réaction, le Royaume-Uni cherche à agrandir sa colonie de Hong Kong. Il signe avec la Chine la Convention pour l’extension du territoire de Hong Kong, qui lui attribue un bail emphytéotique de 99 ans sur des zones adjacentes à Kowloon et sur les îles adjacentes. Ces espaces, connus sous le nom de Nouveaux Territoires, restent longtemps peu utilisés. Les projets de développement importants ne datent que des années 1970.

Occupation japonaise (1941-1945)

Après 18 jours de combats acharnés, Hong Kong est prise par l’Armée impériale japonaise le 25 décembre 1941 et son gouverneur, le britannique Mark Aitchison Young, est fait prisonnier. Hong Kong sera libérée en août 1945 et le gouverneur Young rétabli à son poste dès 1946.

Mark Aitchison Young ( 30 juin 1886 – 12 mai 1974 , 楊慕琦)

Colonie britannique pendant la période communiste

La croissance démographique se poursuit, et différentes activités économiques se développent. La population reste pourtant assez pauvre en moyenne. Hong Kong compte 1,6 million d’habitants en 1941. Le territoire souffre très fortement lors de l’occupation japonaise après l’attaque de Hong Kong par le Japon, et la population redescend à 600 000. Avec l’arrivée au pouvoir des communistes en Chine (1949) se produit un afflux de réfugiés. Le sinologue Jean-Luc Domenach indique que lors de la grande famine consécutive au Grand Bond en avant, 140 000 à 200 000 personnes seraient entrées illégalement à Hong Kong en 1961-1962.

Hong Kong connaît à partir des années 1960 un essor économique. Celui-ci est d’abord fondé surtout sur le textile, puis, à partir des années 1970, la finance prend une place prépondérante.

À partir de 1979, le président chinois Deng Xiaoping entreprend d’ouvrir économiquement la Chine avec l’étranger. L’expérience se limite d’abord à des zones économiques spéciales. Parmi les premières zones à bénéficier de ces investissements, l’une d’entre elles connaît un développement spectaculaire, c’est Shenzhen, située aux portes de Hong Kong. Hong Kong devient alors un point stratégique pour les échanges avec la Chine : presque tous viennent de la colonie anglaise, ou tout au moins transitent par elle.

Après les manifestations de la place Tian’anmen en 1989, l’opération Yellow Bird, organisée à partir de Hong Kong, permet d’exfiltrer 400 dissidents chinois qui trouveront refuge en Occident.

Rétrocession à la Chine

Les Nouveaux Territoires ayant été loués pour 99 ans, sont revenus à la République populaire de Chine au terme du bail en 1997. L’île de Hong Kong et la presqu’île de Kowloon, cédées à perpétuité au Royaume-Uni, auraient théoriquement pu rester britanniques. Toutefois, l’aménagement du territoire de Hong Kong, qui avait intégré les Nouveaux Territoires dans un même ensemble urbain, rendait impossible une séparation qui impliquait l’établissement d’une frontière (les lignes de métro passaient d’une zone à l’autre, le futur nouvel aéroport était dans les nouveaux territoires, etc.). C’est pourquoi, il serait apparu incontournable de restituer à la Chine la totalité du territoire de Hong Kong. Ce qui fut annoncé par la déclaration commune sino-britannique, signée le , par laquelle le Royaume-Uni s’engageait à remettre à la Chine l’ensemble de la colonie en 1997. La République populaire, quant à elle, s’engageait à maintenir les systèmes économique et législatif et le mode de vie hongkongais pendant 50 ans. C’est la politique dite « un pays, deux systèmes ». Le 1er juillet 1997, Hong Kong devient la première région administrative spéciale chinoise. L’événement donne lieu à une cérémonie retransmise dans le monde entier en présence du prince Charles, héritier de la couronne britannique.

À la fin de la même année, Hong Kong fut touchée par la crise asiatique de 1997. Comme les autres pays asiatiques, elle fait face à un afflux massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l’économie des pays.

Six ans plus tard, en 2003, l’épidémie de SRAS, née en Chine fin 2002, y fit 293 morts.

Chaque année le 1er juillet, des manifestations pour défendre la démocratie sont organisées. Le 1er juillet 2014, 500 000 personnes défilent pour défendre la démocratie.

 

Le 9 juin 2019, un projet de loi sur l’extradition des opposants politiques en Chine provoque une manifestation massive regroupant plus d’un million de personnes. Le 16 juin 2019 toujours à la suite du projet de loi, c’est 2 millions de personnes qui défilent et obtiennent des excuses officielles. Le 1er juillet, les manifestants entrent de force dans le bâtiment du Conseil législatif. Le 8 juillet, le gouvernement de Carrie Lam annonce que le projet de loi est « mort » mais les protestations continuent malgré tout, revendiquant plus largement une plus grande autonomie et la non-ingérence de Pékin dans le processus démocratique. Le 24 novembre 2019, le camp pro-démocrate gagne une victoire écrasante aux élections locales hongkongaises de 2019.

Carrie Lam, née le 13 mai 1957 à Hong Kong, est une femme politique chinoise hongkongaise. Elle est cheffe de l’exécutif de Hong Kong depuis l’élection de 2017.

En mai 2020, le gouvernement chinois annonce soumettre au vote de l’Assemblée nationale populaire la loi sur la sécurité nationale en vertu de l’article 23 de la loi fondamentale de Hong Kong. Similaire à la loi pour la maintenance de la sécurité nationale de Macao, promulguée en 2009, elle a également pour objet l’interdiction de « la subversion, la sédition et la sécession ». L’annonce de ce projet de loi a eu pour effet de relancer les manifestations pro-démocratie, mises en pause en raison de la pandémie de Covid-19. Les manifestants craignent que cette loi ne mène directement à la fin de l’autonomie de Hong Kong sans attendre la date de 2047. Selon Le Monde, le nouveau texte met brutalement fin à une exception démocratique et limite considérablement, voire annihile, les libertés civiles et politiques de n’importe quel citoyen en désaccord avec le système chinois ou avec le gouvernement de Pékin.

À la suite du vote de la loi sur la sécurité par le parlement de la république populaire de Chine le 28 mai 2020, le Royaume-Uni considère que la république populaire de Chine porte atteinte, sans attendre la date butée de 2047, au principe d’un pays, deux systèmes et « viole l’autonomie et les libertés du peuple de Hong kong » tels que prévus dans les modalités de la rétrocession. Avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi sécuritaire à Hong-Kong le 30 juin 2020, le gouvernement britannique décide de donner à tous les hongkongais qui peuvent prétendre au statut britannique d’outre-mer (BNO British National Overseas), soit 3 millions de personnes, « la possibilité de vivre et de travailler, puis par la suite de demander la citoyenneté » au Royaume-Uni.

Organisation politique, judiciaire et administrative

D’un point de vue juridique, Hong Kong se distinguait nettement de la Chine continentale lors de la rétrocession, la région appliquant le système de common law et le respect de libertés fondamentales tels qu’hérités des britanniques. Cependant, la loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong en application depuis la rétrocession prévoit que ces dispositions puissent être interprétées et/ou évoluer suivant certaines conditions ; cette loi précisant néanmoins que le système socialiste de la république populaire de Chine ne sera pas appliqué à Hong Kong.

La nouvelle loi de sécurité nationale votée par le parlement de la république populaire de Chine, et promulguée le 30 juin 2020 par la chef de l’exécutif de Hong-Kong, met fin, de fait, à ce régime spécial.

Système politique

Le document faisant office de constitution est la loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong. Rédigée à la fin des années 1980 en prévision de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, elle est le fruit d’une négociation entre représentants de la colonie et chinois continentaux. Elle a été votée par l’Assemblée nationale populaire en 1990 et est entrée en application en 1997.

Le conseil législatif, communément appelé LEGCO, constitue le parlement de Hong Kong. Ses 60 membres sont élus tous les quatre ans, mais pas en même temps que le chef de l’exécutif. La loi fondamentale dispose que :

  • 30 membres sont élus au suffrage universel, avec un système de 5 circonscriptions géographiques : l’Île de Hong Kong, Kowloon Est, Kowloon Ouest, Nouveaux Territoires Est, Nouveaux Territoires Ouest ;
  • 30 membres sont élus dans 28 groupes socio-professionnels dans lesquels seule une minorité a le droit de vote.

Pour les élections ultérieures, la procédure pourrait être modifiée, cependant, les élections de 2008 ont été faites dans un cadre institutionnel similaire. Le  le gouvernement chinois a annoncé que le suffrage universel, présenté par la loi fondamentale de Hong Kong comme objectif ultime pourrait être mis en place en 2017.

Hong Kong est dirigée par un chef de l’exécutif, placé à la tête du gouvernement pour cinq ans. Selon l’article 45 de la loi fondamentale, celui-ci est « choisi par une élection ou des consultations tenues localement » et nommé par le président chinois. Une annexe précise qu’il doit être élu par une assemblée de huit cents personnes représentant différents corps de métiers et organisations. La façon exacte par laquelle on détermine la composition n’est pas précisée dans la constitution. Celle-ci indique seulement qu’elle doit être fixée par une loi et « en accord avec les principes de démocratie et de transparence ». Il nomme les autres membres de l’exécutif. Le chef de l’exécutif est actuellement Carrie Lam.

Logement

Quatre grandes familles en situation d’oligopole dominent le marché immobilier : celle de Li Ka-shing — l’homme le plus riche d’Asie —,; celle de Lee Shau-kee, les frères Thomas et Raymond Kwok et Cheng Yu-tung. À eux cinq, ils représentent 74 % de la production du parc immobilier privé.

Li Ka-shing, né le 29 juillet 1928 à Chaozhou en Chine, est un homme d’affaires milliardaire hongkongais.

Les pénuries de logements et la spéculation immobilière ont conduit à une augmentation de 430 % des prix depuis 2003. En 2018, le prix du m2 s’élève à 22 000 euros, soit deux fois plus cher qu’à Paris. Paradoxalement, il existe de nombreux logements inoccupés, en raison de la spéculation immobilière. Ces prix sont bien souvent prohibitifs, y compris pour les classes moyennes. Le seul recours reste les logements sociaux, construits par le gouvernement, et dont les prix sont de 40 % inférieur à ceux du privé. Les logements publics sont trop peu nombreux en comparaison de la demande. L’attente pour y devenir locataire est de 4,6 ans pour les candidats prioritaires et de 10 ans pour les autres.

Culture

Destination touristique et commerciale internationale, Hong Kong vend simultanément la dernière mode européenne et des vêtements chinois traditionnels. Le contraste est saisissant entre les centres commerciaux ultramodernes et les marchés typiques de Stanley ou Jade. On trouve dans chaque quartier des boutiques vendant des herbes médicinales chinoises, notamment le long de Bonham Strand à Sheung Wan. L’effervescence de la ville se retrouve la nuit dans les quartiers de Lan Kwai Fong et Wanchai.

Lan Kwai Fong
Wanchai

L’industrie du divertissement est centrée autour du cinéma hongkongais et de la cantopop. Ces deux industries sont étroitement liées, par les capitaux mais surtout par les stars qui passent presque systématiquement d’un milieu à l’autre. Ces stars ont d’ailleurs souvent émergé à la télévision, très populaire depuis 1967. Télévision, cinéma et musique connaissent un succès local et international considérable, exportant notamment dans les communautés chinoises émigrées. Du fait d’une liberté d’expression plus grande qu’en Chine continentale, le cinéma hongkongais présente un grand intérêt. Des réalisateurs comme Yu Lik-wai, Fruit Chan ou Lawrence Ah Mon dépeignent à travers leurs films la société hongkongaise contemporaine, notamment ses aspects négatifs souvent éludés.

Yu Lik-wai

Le théâtre occidental et l’opéra cantonais coexistent sur les scènes.

Langues

Le cantonais est devenu une des deux langues officielles de Hong Kong en 1974, l’autre étant l’anglais. Il est parlé et enseigné dans les écoles. Son utilisation est généralisée aussi bien dans la vie familiale que dans la vie sociale. L’influence des médias et la culture musicale de la cantopop assurent une place importante au cantonais autant à Hong Kong qu’au Guangdong voisin et que dans les communautés chinoises d’outre-mer (San Francisco, Vancouver, Toronto, New York, Los Angeles et la Malaisie).

L’anglais est assez répandu. Il était la seule langue officielle de Hong Kong de 1883 à 1974. Il est parlé surtout dans les rapports commerciaux et avec tous les étrangers en général. Le gouvernement hongkongais prône une politique de bilinguisme dans l’affichage (signalisation routière bilingue, sous-titres des films projetés en salle ou à la télévision, etc.). Il est enseigné dans toutes les écoles dès la maternelle et utilisé dans 112 sur 524 écoles (soit 21,37 %) comme langue d’instruction. La fraction d’anglophones natifs est infime mais on estime qu’un tiers de la population est capable de communiquer dans la langue de Shakespeare avec l’aisance d’un natif. De plus, l’anglais est toujours la langue d’instruction utilisée dans toutes les universités à Hong Kong.

En outre, le retour de Hong Kong à la Chine a provoqué un regain d’intérêt pour le mandarin. Le mandarin n’est cependant pas parlé par tous les Hongkongais. On trouve facilement des méthodes de langues pour apprendre l’anglais, le cantonais et le mandarin. Des dialectes sont parlés à Hong Kong par des populations comme les Tanka, les Hakka, les Hoklos, langues de la province du Fujian parlées également à Taïwan, Hong Kong ayant été de nombreuses années un passage obligé pour les continentaux travaillant à Taïwan et réciproquement. Certains de ces dialectes sont tirés du cantonais comme le Po on.

Cinéma

  • Opération Dragon est un film américano-hongkongais réalisé par Robert Clouse avec Bruce Lee comme rôle principal, sorti en 1973.
  • In the Mood for Love (花樣年華, Fa yeung nin wa) est un film hongkongais réalisé par Wong Kar-wai, sorti en 2000 qui se passe à Hong Kong en 1962;
  • Infernal Affairs (無間道, Mou gaan dou) est un film hongkongais réalisé par Andrew Lau et Alan Mak, sorti le 12 décembre 2002;
  • Protégé (门徒, Moon to) est un film hongkongais réalisé par Derek Yee, sorti en 2007;
  • La Vie sans principe (夺命金, Duó Mìng Jīn) est un film hongkongais, réalisé par Johnnie To, sorti en 2011;
  • Dans le film Geostorm, une brusque montée de température affecte Hong Kong, provoquant la destruction de plusieurs immeubles et de gratte-ciels.

Religions

50 % des Hongkongais sont irréligieux, 35,3 % des Hongkongais sont taoïstes, confucianistes ou bouddhistes et 11,6 % chrétiens. Selon le gouvernement régional, il y a aussi des musulmans (50 000), dont des Huis originaires du Guandong, des hindous (35 000), des sikhs (5 000) et des juifs (quelques milliers) à Hong Kong.

Les trois grandes religions prédominant dans la population chinoise s’interpénètrent plus ou moins étroitement au point de se confondre dans les pratiques populaires. Il est fréquent que ces cultes cohabitent dans un même espace architectural (temples séparés mais enclos dans une même enceinte comme au Sik Sik Temple, ou autels occupant un même temple comme dans celui d’Hollywood road).

Hong Kong possède deux cathédrales : la cathédrale Saint-John de Hong Kong, anglicane, et la cathédrale de l’Immaculée-Conception, catholique.

La Convention baptiste de Hong Kong a été officiellement fondée en 1938. En 2017, elle comptait 164 églises et 114 016 membres.

L’île de Hong Kong et Kowloon

L’île de Hong Kong fut la première région habitée par les colons anglais. Elle est assez montagneuse et la population se concentre dans sa partie nord. Aujourd’hui encore, les quartiers de Central et Wan Chai forment le cœur politique et économique de la RAS. C’est aussi sur l’île que les habitants ont les revenus les plus élevés.

La péninsule de Kowloon fait face à la côte nord de l’île. Ce fut la deuxième région à être urbanisée et les densités résidentielles y sont particulièrement fortes, dépassant les 30 000 habitants au kilomètre carré. Mong Kok, l’un des quartiers de Kowloon, serait l’un des quartiers les plus denses au monde, avec des chiffres allant de 150 000 à 200 000 habitants au km2. Kowloon était initialement un quartier populaire, abritant des immigrants de Chine continentale. À partir de la fin des années 1990, de nombreux gratte-ciel relativement luxueux y ont été construits, notamment du complexe d’Union Square. Beaucoup de ces gratte-ciel sont résidentiels, mais le plus haut d’entre eux, l’International Commerce Center (484 mètres), abrite un hôtel, le Ritz-Carlton, et des bureaux. Une plateforme panoramique est ouverte aux visiteurs au centième étage.

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