Le style Sun (孙氏) de t’ai chi ch’uan est bien connu pour ses mouvements lisses et fluides, qui omettent l’aspect plus physiquement vigoureux, les sauts et le fajin (fajing ou fajin 發勁 ; littéralement : « produire / envoyer de la force / énergie »), expression chinoise utilisée dans la majorité des arts martiaux pour désigner l’« explosion de force ».
Ses postures douces et ses positions élevées le rendent particulièrement adapté à la pratique thérapeutique des arts martiaux.
Histoire
Le style Sun de t’ai chi ch’uan a été développé et créé par Sun Lutang, considéré comme l’un des plus grands experts de deux autres arts martiaux internes : xingyiquan et baguazhang. Une fois ces deux boxes maîtrisées, il décida d’étudier le t’ai chi ch’uan.
Aujourd’hui, le style Sun se classe quatrième en popularité et cinquième en ancienneté parmi les cinq styles familiaux de t’ai chi ch’uan.
Il est également considéré comme un mélange savant d’éléments néo-confuciens et taoïstes, notamment grâce à l’étude approfondie des grands classiques tels que le Yi Jing.
Maître Sun a appris le style Wu (Hao) de t’ai chi ch’uan auprès du maître Hao Weizhen, disciple de maître Li Yishe (李亦畬). Le style Sun de t’ai chi ch’uan est donc classé parmi les arts martiaux internes.
En plus de sa formation préalable en Xingyi et Bagua, les expériences de Sun auprès de Hao Weizhen, Yang Shaohou, Yang Chengfu et Wu Jianquan ont influencé le développement de ce qui est aujourd’hui reconnu comme le style Sun de t’ai chi ch’uan.
Le style Sun est un art martial syncrétique, influencé à la fois par leTai-chi-chuan, le Xing Yiquan et le Bagua Zhang.
L’un des styles ayant influencé le style Sun, le style Wu (Hao), partage un point essentiel : un jeu de jambes où, lorsqu’un pied avance ou recule, l’autre suit, et non pas de manière indépendante. Le style Sun présente également de petits mouvements circulaires avec les mains.
Le fils de Sun Lutang, Sun Cunzhou (孫存周 ; 1893-1963), ainsi que sa fille Sun Jianyun (孫劍雲 ; 1914-2003), furent enseignants de Tai-chi-chuan, de même que la fille de Sun Cunzhou, Sun Shurong (孫叔容 ; 1918-2005). Tous ont enseigné à Pékin jusqu’à leur décès.
Sun Wanrong (孫婉容 ; 1927 – présent), autre fille de Sun Cunzhou, enseigne encore aujourd’hui le t’ai chi ch’uan à Pékin.