Cérémonie du bàishī (拜師)
Relation entre maître et élève
NB : L’enveloppe rouge, ou paquet rouge (chinois traditionnel : 紅包, pinyin: hóng bāo) est un don d’argent traditionnel chinois, réalisé dans une enveloppe rouge. Son nom cantonais est lai si, aussi transcrit lai see (利是, 利市 ou 利事) et Ang Pow en Minnan. Il est censé porter bonheur. Le terme désigne aussi les dessous-de-table, politiques ou autres.
A – Sur le modèle de la famille chinoise : Frère et Sœur (Xiōngdì , jiěmè 兄弟 姐妹 )
B – La notion d’aîné et benjamin (Dà 大, Xiǎo 小)
C – Savoir compter en chinois (yat, yi, sam, sei, ng, lok, tsat, bat, gau, sap en cantonnais)
Rang A : La famille du Maître et les frères d’armes du Maître.
– Le Maître : deux appellations différentes mais même prononciation – Shīfù (師父 Maître après le Bai Shi) et Sifu (師傅 prof , Maître à titre honorifique, Monsieur ).
– Le Maître du Maître Shīgōng (師公 littéralement « grand-père enseignant ») est utilisé pour s’adresser à l’instructeur de son propre instructeur.
– La femme du Maître Shīmǔ (師母 littéralement « mère enseignante ») correspond à la femme du Shifu.
– Les frères d’armes du Maître
– Le « maître ancestral », Zōngshī (宗師 au sens strict le fondateur d’une discipline 宗派), est utilisé pour s’adresser à un grand maître.
– Les Maîtres de la lignée : On garde aussi leur rang si mon Maître est le deuxième élève on l’appellera Er Shi Bo (Littéralement le deuxième frères d’armes) s’il est le premier Da Shi Bo (Littéralement le grand frère d’arme).
Rang B : Le Rang dans la fratrie
Pour nous Pai Liang Jiao 白蓮教 (Le culte du Lotus Blanc). Le nom de l’école remonte à la Société du Lotus blanc, premier groupe de dévotion au bouddha Amitabha fondé en 402 sur le mont Lu par le moine Huiyuan. Dans les siècles suivants, avec l’expansion du mouvement Terre Pure, de nombreux groupes similaires nommés Sociétés du Lotus apparurent ; Probablement en 1131, Mao Ziyuan, originaire du Jiangsu, disciple d’un maître Tiantai et adepte de Terre Pure, fonda un mouvement qu’il nomma Lotus blanc en hommage à Huiyuan. En plus des prières et de la méditation, il entraînait ses disciples à se purifier et à se repentir pour entrer dans la terre pure d’Amitabha, et fonda pour cela l’Oratoire expiatoire du Lotus Blanc.
Ensuite on prend son nom en chinois par exemple moi je m’appelle Philippe je deviens donc
Fēilìpǔ (菲利普). Je deviens donc par la suite 拜利普. La prochaine génération changera après moi de nom probablement.
Les caractères chinois (拜師)
et l’importance symbolique
Le rituel de cette cérémonie traditionnelle symbolise l’obéissance et l’acceptation de l’élève dans sa nouvelle « famille » (lignée martiale du maître). Le déroulement de la cérémonie est variable selon les traditions, les régions et les styles. Souvent, le disciple se prosterne devant le maître, lui offre un présent (don monétaire dans une enveloppe), puis partage le thé avec le maître. La cérémonie a lieu devant témoins et fait l’objet, depuis la période Républicaine, d’une publication dans la presse.
On espère donc obtenir quelque chose de riche avec les mains un peu comme une prière.
Selon le contexte et les caractères qui lui sont associés Bai signifie aussi obéir, saluer, rendre visite montrer du respect. C’est une forme de politesse qui montre une subordination.
Bàishī signifie donc se soumettre à la volonté d’un enseignant dans le but d’acquérir un savoir. Plus sérieusement cela va lier de manière plus sérieuse un enseignant et son élève. En chinois comme en français on fait la différence entre élève et disciple. Une fois la cérémonie faite l’élève devient disciple et entre dans la fratrie.
– C’est un élève qui a de la valeur aux yeux du Maître qui endure des exercices très durs, qui montre une dévotion et un intérêt pour la discipline, qui va participer à la vie du groupe, qui respecte les règles, qui ne fera pas de zèle.
Ensuite la formation en portes fermées :
– Toute l’historique de la lignée (Si celle-ci est claire et surtout si on en parle souvent)
– Des responsabilités au sein du groupe (voir les responsabilités)
– Assurer une bonne image de l’école (voir les responsabilités)
– Défendre l’image de l’école si besoin (voir les responsabilités)
La tradition et le modernisme
Traditions résumées
Traditionnellement la cérémonie : elle se passe en comité restreint. Il y a, s’il est vivant, le Maître du Maître, les invités proches du Maître ainsi que tous les disciples. La famille proche du Maître, femme obligatoirement et enfant éventuellement. Tout cela se passe dans une salle dédiée à la cérémonie souvent chez le Maître lui-même.
Après la cérémonie : Généralement l’élève habite chez le Maître. L’élève financièrement paye le Maître par mois (certains Maîtres demandés une participation financière souvent de 10% du salaire de son élève).
Si celui-ci ne travaille pas, il subvint alors aux besoins du Maitre et aide aux taches de la maison. (Ménage, cuisine, jardin, entretient etc. etc.). Le disciple peu alors avoir des chances de transmettre le savoir de l’école (encore faut-il qu’il soit le plus zélé). Le Maître d’une lignée ne peut pas nommer un non-disciple cela va de soi. Le disciple obtient un rang et un nom.
Aujourd’hui la cérémonie : La cérémonie dans les grandes lignes n’a pas changé (parfois la salle peut, si elle est petite être autre que chez le Maître, elle peut aussi se faire dans une salle louée un restaurant, etc.). De nos jours on ne vit plus chez le Maître, on vit chacun chez soi, chacun à sa famille etc. On continue toujours au fonctionnement de l’école plus comme une association.
Ce modèle a été capter sur le modèle des société secrète, les résistants face aux oppresseurs.
Les différents protagonistes d’une cérémonie
(Maître, élèves, disciple(s), Maître de cérémonie…)
– le Maître,
– le Maître du Maître (si cela est possible),
– la femme du Maître (on lui parle avec autant de respect que le Maitre lui-même).
– le Maître de cérémonie qui est là pour faire le discours d’ouverture et de fermeture, il sert d’animateur pendant toute la cérémonie.
– les frères d’armes du Maîtres (si possible)
– les amis proches du Maîtres (si possible).
– les disciples déjà rentrés dans la fratrie (si il y en a).
Le déroulement de la cérémonie
étape par étape
– représentation à l’effigie de Guan-gong (關羽) avec une statue ou un tableau. Personnage représentant l’esprit des arts martiaux, divinisé en dieu de la guerre vers octobre 219-220 atteignant l’illumination
– des fruits jaunes, oranges ou rouges
– une épée
– réceptacle à encens
– sceau avec le nom de poing de l’élève
– trois verres : le Ciel, La terre et l’Homme (Trinité).
Comment la cérémonie passe
d’une idée à une étape ?
Ce que cela implique pour le Maitre et le disciple
* Responsabilités positives : Transmettre tout son savoir, rendre les disciples indépendants, s’assurer que la lignée va continuer…
* Responsabilités organisationnelles : Pédagogiques, administratives, recrutement soit toutes les responsabilités qui servent au groupe.