Li Bai (李白)

Li Bai (李白)


Li Bai (李白, né en 702, mort en 762), connu également sous le nom de Li Taibai (李太白), est considéré comme l’un des plus grands poètes de la dynastie Tang en Chine.

Biographie

Les détails de la jeunesse de Li Bai demeurent flous. Il est possible que sa lignée remonte à un général de la dynastie Han et qu’il soit né en Asie centrale. À l’âge de cinq ans, il aurait déménagé avec son père dans le Sichuan. Son éducation, influencée non seulement par le confucianisme, mais aussi par des idées hétérodoxes, reflète l’environnement périphérique de cette province. Dès l’âge de quatorze ans, il commence à composer des poèmes dans le style officiel.

Li Bai devient le disciple d’un ermite, Zhao Rui, sur le mont Omei, ce qui lui permet de s’imprégner de la philosophie taoïste et d’une sensibilité à la nature qui marqueront ses écrits ultérieurs. À vingt-cinq ans, il entame des voyages à travers la basse vallée du Yangtse, séjourne à Yangzhou où il dépense des sommes considérables, puis épouse en 726 la petite-fille d’un ancien premier ministre à Anlu, dans le Hubei. Malgré une vie plutôt stable pendant une dizaine d’années, il n’arrive pas à s’imposer dans une carrière. Il décide alors de voyager à nouveau et rencontre le poète Meng Haoran, à qui il dédie un poème en 730. Il passe également du temps à Taiyuan, la capitale du Shanxi, puis se rend dans le Shandong, où il gravit le mont sacré Taishan. Au Zhejiang, il fait la connaissance du taoïste Wu Yun, qui l’introduit à la cour. Sous la protection du haut fonctionnaire He Zhizhang, il compose un poème en hommage à ce dernier après sa mort. Li Bai obtient un poste à l’académie Hanlin, qu’il perd deux ans plus tard, sans doute à cause de son goût pour l’alcool, qui lui aurait valu quelques indiscrétions. Il reprend alors ses voyages et croise Du Fu, un autre grand poète de l’époque Tang, à Loyang.

En 756, il se marie une quatrième fois et vit comme un ermite taoïste au pied des monts Lushan, tandis que son épouse devient nonne dans un monastère voisin. Pendant la révolte d’An Lushan, le prince Yong, mécontent que son frère Suzong hérite du trône, se rebelle. Il fait de Li Bai un poète de cour, mais après la défaite du prince, Li Bai est emprisonné. Exilé au Yunnan, il traîne avant de s’y rendre et ne parvient pas à y arriver avant l’amnistie de 759. Après son retour, il meurt en 762 chez Li Yangbing, un célèbre calligraphe, qui était son oncle et ami.

Sa mort en novembre 762 reste entourée de mystères. Selon l’Ancien Livre des Tang, il aurait été gracié mais serait mort à Xuancheng d’une consommation excessive d’alcool. Li Yangbing affirme qu’il est mort de maladie, tandis que Pi Rixiu évoque « pourriture et maladie ». Une légende prétend qu’il se serait noyé en plongeant d’un bateau pour saisir le reflet de la lune.

Brève biographie de Li Bai

Li Bai, poète romantique de la dynastie Tang, est vénéré par les générations suivantes comme un « immortel poétique 诗仙 » et est souvent associé à Du Fu sous le nom de « Li Du 李杜 ». Pour les distinguer d’autres poètes comme Li Shangyin et Du Mu, il est parfois appelé « Xiao Li Du 小李杜 », et avec Du Fu, « le grand Li Du 大李杜 ». Connu pour sa franchise, sa générosité, son amour de l’alcool et de l’écriture, il apprécie également la compagnie d’amis.

Li Bai (701 – décembre 762), dont le nom de courtoisie était Taibai 太白, était aussi désigné comme Qinglian Jushi 青莲居士 et « immortel relégué 谪仙人 ». Selon l’Ancien Livre des Tang, il aurait des origines dans le Shandong. Le Nouveau Livre des Tang mentionne qu’il serait le neuvième petit-fils de l’empereur Xingsheng Li Yi 李暠, partageant des ancêtres communs avec les rois de la dynastie Tang.

 ville natal de Li Bai

La collection de poèmes de Li Taibai 李太白集 a été transmise à travers les générations. La plupart de ses œuvres ont été écrites sous l’influence de l’alcool. Parmi ses poèmes notables figurent « La cascade de Wang Lushan 望庐山瀑布« , « La route difficile 行路难« , « Le chemin ardu vers Shu 蜀道难« , « Au vin, allons 将进酒 » et « Départ matinal de la ville de Baidi 早发白帝城« . Ses Ci et Fu ont été largement reconnus sous la dynastie Song, notamment dans le volume de Xiang Shan Ye Lu 湘山野录 de Wen Ying 文莹. Les « Ci de Li Bai » ont acquis un statut éminent en raison de leur importance et de leurs accomplissements artistiques.

Vie personnelle et contributions majeures :

Un génie dès son jeune âge

Li Bai, né en 701 à Chang’an (长安), dans la ville de Feuilles Brisées (碎叶城, aujourd’hui au Kirghizistan), déménage avec son père vers l’âge de cinq ans dans le canton de Qinglian (青莲乡) dans le comté de Zhangming (彰明县), Mianzhou (绵州, aujourd’hui Jiangyou 江油, Sichuan 四川). Ses antécédents familiaux demeurent obscurs.

En novembre 705, la mort de Wu Zetian (武则天) coïncide avec ses débuts d’études. À quinze ans, en 715, il commence à écrire de nombreux poèmes qui gagneront l’éloge de personnalités influentes et participe à des activités sociales. Passionné d’escrime, il aspire à vivre comme un chevalier errant.

À dix-huit ans, en 718, Li Bai choisit de se retirer dans les montagnes Dakuang de Daitian (aujourd’hui Jiangyou, Sichuan) pour approfondir ses études. Il parcourt des comtés voisins, acquérant une vaste expérience et un savoir approfondi.

Wu Zetian (武则天)

Rencontre avec Du Fu

Au cours de l’été de la troisième année de Tianbao (天宝), Li Bai arrive à Luoyang (洛阳), la capitale de l’est, où il rencontre Du Fu, l’un des plus grands poètes de l’histoire de la littérature chinoise. À cette époque, Li Bai jouit déjà d’une grande renommée, tandis que Du Fu, bien qu’étant dans la fleur de l’âge, se trouve dans une position difficile.

Bien que Li Bai ait onze ans de plus que Du Fu, il ne se montre pas arrogant face à lui. Les deux poètes, partageant un amour commun pour le vin et une vision artistique, tissent une amitié sincère. Lors de leur séjour à Luoyang, ils planifient de se retrouver à Liangsong (梁宋, aujourd’hui Kaifeng et Shangqiu 商丘) pour explorer le taoïsme et rechercher l’immortalité.

Les réalisations de Li Bai en poésie

Li Bai excelle dans les poèmes Yuefu (乐府), Gexing (歌行) et les quatrains (绝句), innovant avec des styles variés et imprévisibles. Ses quatrains, d’une simplicité élégante, véhiculent des émotions profondes sans artifice.

Parmi les poètes de la dynastie Tang, Wang Wei (王维) et Meng Haoran (孟浩然) sont reconnus pour leur maîtrise des quatrains de cinq caractères, tandis que Wang Changling (王昌龄) et d’autres brillent dans ceux de sept caractères. Li Bai est unique en ce sens qu’il excelle dans les deux formes.

Dans ses poèmes, il utilise des techniques telles que l’imagination, l’exagération, et la métaphore, créant des œuvres d’une beauté saisissante et émotive. Ses écrits romantiques dégagent un sentiment d’audace et de liberté.

Les poèmes de Li Bai ont eu un impact considérable sur les générations suivantes, influençant des poètes tels que Han Yu (韩愈), Meng Jiao (孟郊), Li He (李贺) durant la dynastie Tang, ainsi que Su Shi (苏轼), Lu You (陆游) et Xin Qiji (辛弃疾) au cours de la dynastie Song, et Gao Qi (高启), Yang Shen (杨慎) et Gong Zizhen (龚自珍) durant les dynasties Ming et Qing.

 

Poésie

Les éditions des poèmes de Li Bai faites à partir du xie siècle se fondent principalement sur deux séries de manuscrits : la collection conservée par Li Yangbing et celle de Wei Hao, lettré que Li Bai avait rencontré en 754.

La poésie de Li Bai se caractérise par sa spontanéité et porte la marque du taoïsme, mêlant rêve et réalité. Outre les thèmes taoïstes, ses poèmes traitent de l’alcool, des femmes et de la nature sauvage. Sur ce dernier thème, Li Bai a été influencé par Xie Lingyun qui est au début du Ve siècle le précurseur de la poésie de paysage. Plus généralement Li Bai a porté à la perfection des genres et des thèmes poétiques anciens, à l’opposé de Du Fu, introducteur de genres et de thèmes nouveaux. Les deux poètes s’appréciaient cependant, et Du Fu a écrit quatorze poèmes dédiés à Li Bai.

Li Bai a laissé plus de mille poèmes, dont la majorité sont des « poèmes de style ancien » (gu ti shi) qui par leur souplesse avaient la faveur du poète. Mais il a aussi écrit des « poèmes de style moderne » (jin ti shi), des « poèmes à chanter » (yuefu) et des « airs anciens » (gu feng).

La carte du poème, « Shàng yángtái » (上阳台帖), carte « Sur le Temple Yangtai »), unique exemple restant de la calligraphie de Li Bai, aujourd’hui conservé au musée de la Cité interdite à Pékin

 poèmes transcrits

Dans la montagne question et réponse (山中問答)

問余何意棲碧山
笑而不答心自閑
桃花流水窅然去
別有天地非人間

Vous me demandez pourquoi je perche sur la montagne émeraude
je ris, sans répondre, le cœur libre
les fleurs de pêchers, au fil de l’eau s’éloignent
ciel et terre ici diffèrent du monde ordinaire

 Air ancien (42ème)

古風第四十二首

搖裔雙白歐 鳴飛滄江流
宜與海人狎 豈伊雲鶴儔
寄影宿沙月 沿芳戲春洲
吾亦洗心者 忘機從爾游

Dans un ébrouement d’ailes, deux blanches mouettes
Elles crient en survolant la rivière azurée
Familiers avec ceux qui les aiment vraiment
Comment se lieraient-elles avec les grues mesquines ?
Elles dorment sur le sable au clair de lune
Et jouent en liberté sur les îlots printaniers
je possède moi aussi un esprit purifié
Oubliant mes soucis, pour flâner je vous suis.

 

 le mont cuivre

銅山

我愛銅官樂
千年未擬還
要須回舞袖
拂盡五松山

J’aime le mont Cuivre , c’est ma joie
Mille ans j’y resterais sans retour
Je danse à ma guise : ma manche flottante
Frôle, d’un seul coup tous les pins des cimes !

visite au maître Yong dans son ermitage

群峭碧摩天
逍遥不记年
撥雲尋古道
倚樹聽流泉
花暖青牛卧
松高白鹤眠
語來江色暮
獨自下寒煙

parmi une foule de pics émeraude qui frôlent le ciel
tu vis librement, oubliant les années
écartant les nuages je suis un sentier antique
m’appuyant aux arbres j’écoute couler les sources
dans la tiédeur des fleurs des buffles noirs sont couchés
à la cime des pins des grues blanches dorment
tandis que nous parlons, sur le fleuve se posent les couleurs du crépuscule
seul, je redescends dans la brume froide

 


chant du voyageur

海客乘天風
將船遠行役
譬如雲中鳥
一去無蹤跡

le voyageur des mers chevauche les vents du ciel
il appareille sa jonque pour de longues expéditions
comme un oiseau dans les nuages
une fois parti pas la moindre trace

assis seul devant le mont Jingting

獨坐敬亭山

眾鳥高飛盡
孤雲獨去閑
相看兩不厭
隻有敬亭山

Les oiseaux s’éloignent très haut et disparaissent
Un nuage solitaire s’efface avec nonchalance
Le mont et l’homme se contemplent sans cesse
Je sens que seul existe le mont Jingting propice

A l’an nouveau : tout passe

古來萬事東流水
人間苦賽樂浮雲

Depuis que le monde est monde toutes choses sont éphémères
comme l’eau qui galope vers l’est
Dans ce monde des humains, la joie et la tristesse sont toujours plus éphémères que les nuages passagers


Postérité

Caractères 壮观 / 壯觀, « grandiose/magnifique » écrits par Li Bai en 735 sur la falaise ou se trouve le Xuankongsi

La personnalité de Li Bai a fait de lui un personnage de roman et de théâtre. Il est par exemple au xviie siècle le personnage principal de l’un des contes des Trois recueils d’histoires de Feng Menglong.

Plusieurs poèmes de Li Bai, traduits et adaptés en allemand par Hans Bethge furent publiés, avec d’autres poèmes en 1907 sous le titre Die chinesiche Flöte (la flûte chinoise). Ce recueil passa dans les mains de Gustav Mahler qui mit alors en musique en 1907-1908 dans sa symphonie Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre), six poèmes chinois de l’Anthologie dont quatre de Li Bai : La Chanson à boire de la douleur de la TerreDe la jeunesseDe la beautéL’Homme ivre au printemps, respectivement premier, troisième, quatrième, cinquième mouvements de l’œuvre.

Le fils prodigue (败家仔: 1981)

The Prodigal Son est un film d’arts martiaux hong-kongais réalisé par Sammo Hung, sorti en 1981, avec Yuen Biao et Lam Ching-ying en vedette. Le film s’inspire de l’histoire de Liang Zan, un maître d’arts martiaux de la fin de la régence Qing. Ce travail a fait la renommée de Lam Ching-ying et lui a valu le prix de la meilleure réalisation d’action aux 2e Hong Kong Film Awards.

Leung Jan (梁贊, Liáng zàn), né en 1826, mort en 1901, est un pratiquant chinois de Wing Chun, un art martial chinois. Leung était docteur herboriste dans la ville de Foshan (Chine) et était aussi connu comme « Monsieur Jan de Foshan » (佛山贊先生, Foshan Zan Xiānsheng).

Liang Zan (Yuan Biao) est un homme d’affaires de Foshan qui pratique les arts martiaux. Étant donné qu’il est le seul fils de la neuvième génération, ses parents envoient toujours de l’argent aux adversaires de Liang Zan afin de simuler la perte de ses adversaires, ce qui lui permet de gagner tout le temps sans la moindre égratignure. Selon Zan, sa compétence en kungfu est telle quil est désigné comme « le maître de la rue«  ou encore « Zan le bagarreur ». Cependant, les habitants de Foshan le surnommaient en privé « Le fils de papa» et méprisent ce fils prodigue qui essayait juste de devenir célèbre.

Yuen Biao (元彪) au centre

Un jour, Da Shaowen, un bon ami de Liang Zan, se rend à un opéra où l’actrice principale est une femme très belle. Il tente de la séduire en vain et décide de la corriger. Il est ridiculisé par l’actrice qui se révèle être un homme (car à l’époque, les femmes étaient interdites dans le domaine du théâtre).

Lam Ching-ying (林正英, 27 décembre 1952 – 8 novembre 1997), né sous le nom de Lam Gun-bo (林根寶), est un cascadeur, acteur, et chorégraphe de scènes d’action hongkongais très connu en Asie pour son interprétation du prêtre taoïste dans Mr. Vampire (1985).

En proie à la haine, il se rendit chez Liang Zan pour solliciter son aide, mais il fut vaincu et ridiculisé à son tour par Liang Erdi, qui est également un artiste martial très compétent en Wing Chun.

Sa brillante performance n’était alors qu’une illusion engendrée par l’argent envoyé par ses parents. Lorsque Zan  découvre la vérité, il choisit de prendre Liang Erdi comme professeur. Cependant, Erdi était convaincu que Liang Zan était tellement prétentieux et arrogant qu’il refusa de l’accepter comme apprenti. Ainsi, Zan demanda à ses parents d’acheter toute la troupe de théâtre pour pouvoir se rapprocher d’Erdi et devenir son élève.

Ni Fei (Chen Xunqi) est un artiste martial de renommée mondiale, fils adoptif du prince Seng Gelinqin de la dynastie Qing, se rend souvent en voyage avec deux gardes du corps, Sun et Luo, à la recherche de maîtres de tous styles martiaux avec lesquels il pourrait rivaliser. Bien que l’expression « échange martial » soit utilisée, Ni Fei combat avec toutes ses forces et, par conséquent, ceux qui perdent contre lui seront tués ou handicapés, quoi qu’il arrive.

Un jour, lorsqu’il assistait à une pièce dans une troupe de théâtre, il fut frappé de constater les incroyables talents de Liang Erdi en arts martiaux et souhaita le défier. Pendant un banquet, il utilisa de manière détournée un langage insistant et ainsi trouva l’occasion de provoquer le maître de la troupe de théâtre et ainsi le contraindre à se battre dans un combat « loyal ». Liang Erdi se retrouvant donc « pris au piège », il ne put refuser. Au milieu de la bataille, Liang Erdi est affaibli par une crise d’asthme. Après avoir vu cela, le combat prit fin et Ni Fei décida de le reporter et de laisser le maître se reposer avant de reprendre ce merveilleux combat plus tard.

Ni Fe accompagné de deux gardes du corps, Sun et Luo

Ignorant que son père avait secrètement demandé à Sun et Luo de le surveiller afin que Ni Fei ne se blesse pas, voire même de perdre la vie  lors d’un de ses combats, (allant même jusqu’à leur demander de tuer toutes les personnes qui pourraient se mettre en travers de la route du jeune prince), Sun et Luo, voyant que leur jeune maître aurait pu perdre le combat contre Liang Erdi demandèrent à un groupe de tueurs d’attaquer la troupe de théâtre de nuit. Ils tuèrent les hommes et les femmes du théâtre, leur tranchant la gorge.

Malgré la découverte immédiate de Liang Erdi, son asthme n’étant pas guéri  il ne put se défendre contre les gardes du corps qui l’attaquèrent. Heureusement, Liang Zan arriva à temps et il réussit à le sauver et tous deux s’enfuirent.

Les deux compères se sont réfugiés dans une hutte près du frère aîné de Di afin de se remettre de leurs émotions. Bien que Liang Zan ait sauvé Erdi et qu’il ait été très bien servi depuis six mois dans la troupe, Erdi demeure toujours très distant à son égard. Aucun merci de sa part.

Huang Huabao joué par Sammo Hun

Selon Liang Erdi, Liang Zan était considéré comme un pratiquant d’arts martiaux uniquement pour être prétentieux même s’il est courageux mais trop hargneux d’après lui, ce qui le contraint à le refuser comme élève. Toutefois, suite à la réplique sévère de Liang Zan et aux propos provocateurs de Huang Huabao, il modifie son opinion et accepte Liang Zan comme son disciple. Malgré l’acquisition du véritable héritage de Liang Erdii par Liang Zan, Liang Erdi n’avait appris que le pont court du Wing Chun alors que son frère possède, lui, les deux techniques de leur école. Liang Zan du coup deviendra également l’élève de Huang Huabao. Liang Zan reçut ainsi la formation des deux maîtres et devient lui-même, un maître puissant. L’asthme de Liang Erdi devient de plus en plus grave, et il était difficile pour lui de se lever du lit. Huang Huabao et Liang Zan ont convenu de ramener Erdi à Foshan pour un traitement.

Revenue à Foshan, il fait la connaissance de Ni Fei et de son entourage lors d’une visite. Aussitôt  Ni Fei lui demande s’ il est de nouveau en forme pour un combat amical, et c’est à ce moment-là que la conversation change de ton et que Liang Er Di  lui demande pourquoi il vient de nouveau le voir, est-ce vraiment pour un combat?. Peut-être parce qu’il n’a pas pu le tuer dans l’incendit du théâtre lui pour le faire taire, mais il riposte et les met plus bas que terre, racontant tout au jeune prince que ses hommes de main ont brûlé et tué la troupe de théâtre, serait-ce de peur de perdre le combat contre lui,même malade ?, ou alors de mourir ?.

Ni Fei leur demande si ce qu’a dit Liang Erdi était vrai sur ce qu’il s’est passé le soir de l’incident du théâtre. Ils répondirent que oui, mais, ils étaient forcés et contraints par son père et lui expliquèrent que depuis des années cela se passe ainsi. Les gardes du corps s’opposent de nouveau et les deux sortent une lame et poignarde Liang Er Di.

Ni fei reste paralysé devant l’horreur de cette scène. Les gardes du coprs expliquent de nouveau que son père les paye pour protéger à tout prix la vie du prince. Ni Fei les frappe et se dirige vers le maître qui se meurt en lui demandant  pardon pour tout car il ne connaissait pas la vérité…. au même moment, rentre Liang Zan et voyant l’horreur de la chose, commence à combattre contre le fils du prince mais il fut arrêté  aussitôt par le maître mourrant lui expliquant qu’il ne faut le tuer car il est fils de Prince et que s’il le faisait, il risque de se faire tuer…  mais il est trop tard….. Liang Erdi meurt de ses blessures.

Lors des funérailles, Ni Fei se rendit sur la tombe de son maître pour y déposer de l’encens empreint de culpabilité.

Ni Fei explique à Zan que ses gardes du corps, Sun et Luo, ont été décapités afin de réconforter l’esprit de Di au paradis.

Il lui  explique aussi qu’il décida de quitter sa famille même si son père, Seng Gelinqin lui dit qu’il perdait son titre de prince….. Zan, malgré les dernières paroles de son maître, décida de combattre Ni Fei et ainsi de venger sa mort. IL remporta le combat grâce à ses puissantes techniques mais aussi avec la colère et la tristesse d’avoir perdu un ami, un maitre, un père.

La « fête de la mi-automne » (中秋节) 

La fête de la mi-automne ou fête de la lune est célébrée dans divers pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est le soir du 15e jour du huitième mois lunaire, qui peut varier en fonction des années aux environs de septembre (ou du début d’octobre) sur le calendrier grégorien. La 15e nuit du calendrier lunaire est une nuit de pleine lune.

La fête de la mi-automne représente l’un des deux plus importants évènements du calendrier chinois, l’autre étant la nouvelle année lunaire chinoise ou Nouvel An chinois ; elle est jour férié dans de nombreux pays asiatiques.

On parle aussi parfois, en raison de la présence de gâteaux de lune lors de cette fête, de « fête des gâteaux de lune ». Dans certaines régions de Chine, comme à Shanghaï, il est aussi dans la tradition de manger des xiaolongbao ou du huntun.

Synonymes

La « fête de la mi-automne » (中秋节) ou « fête de la lune », est également appelée le « 15e jour du 8e mois du calendrier lunaire » (en chinois, 农历八月十五日nóng lì bā yuè shíwǔ rì, parfois traduit en «  ») ou plus littéralement « 15e soir du 8e mois »

Origines

La fête de la mi-automne fut tout d’abord une fête agricole, la célébration des récoltes. Elle prit de l’importance à partir des Tang où des rites furent tenus à cette occasion dans le palais impérial. La légende attribue cette initiative à l’empereur Tang Xuanzong qui aurait visité en rêve le palais lunaire de la déesse Chang’e.

Tang Xuanzong (唐玄宗) né le 8 septembre 685 à Luoyang – mort le 3 mai 762)

Au Vietnam, la fête de la mi-automne (tết trung thu) fut d’abord destinée à célébrer la récolte de riz. Mais c’est aussi une fête lunaire. Plus la lune est belle, plus la récolte promet d’être bonne. Selon le folklore vietnamien, un couple, Chú Cuội et Hằng Nga, vit sur la Lune depuis que l’arbre guérisseur, que trouva Chú Cuội sur terre, amena ce dernier rejoindre la lune (Hằng). Les jours de pleine lune, les enfants peuvent apercevoir une tache noire sur la Lune représentant Chú Cuội et son arbre guérisseur

Origine des gâteaux de lune

La tradition veut que le signal de la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait amener l’avènement des Ming ait été donné par le biais de messages cachés à l’intérieur de ces pâtisseries que seuls les Hans consommaient.

L’empereur Tang Taizong (Li Shimin) envoya le général Li Jing à la tête d’une armée. Après quelques mois de guerre, Li Jing réussit à repousser les Tujue et à rétablir la paix.

Tang Taizong (唐太宗 ; né Li Shimin (李世民) vers 600 et mort le 10 juillet 649

La campagne militaire terminée, le général rentra à Chang’an (actuelle Xi’an), la capitale, où il arriva le  du calendrier lunaire. L’empereur le fit accueillir en grande pompe, comme un héros, au son des cloches et des tambours, des instruments généralement présents dans deux tours distinctes dans les temples taoïstes. Xi’an possède toujours deux imposantes tours de la cloche et du tambour en son centre-ville.

En l’honneur de cette victoire et de la paix retrouvée, un marchand de Chang’an créa pour l’empereur un gâteau spécial rond et coloré. L’empereur Li Shimin le distribua à ses ministres et leur dit qu’il fallait le manger pour inviter la Lune. Voilà pourquoi il s’appelle « gâteau de lune ».

Depuis, la fête de la mi-automne (中秋节zhōngqiūjié) est l’occasion pour les Chinois de manger des gâteaux de lune (月饼yuè bǐng)… et peut-être aussi de se souvenir de l’empereur Li Shimin et du général Li Jing.

La tradition historique populaire veut que le signal de la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait amener l’avènement des Ming ait été donné par le biais de messages cachés à l’intérieur de ces pâtisseries. En effet, à la différence des Chinois, les Mongols n’en mangeaient pas. Le message caché dans les gâteaux était : « Tuez les barbares le quinze du huitième mois » (八月十五殺韃子).

Sous la clarté lunaire

La Lune est depuis longtemps la grande vedette de cette fête que l’on nomme également « fête de la Lune ». Dans de nombreuses régions chinoises, on considère l’automne comme la plus belle saison, plutôt sèche et tempérée, et la lune de la mi-automne est réputée être la plus belle. C’est donc autour d’elle que sont organisées les activités festives, appelées traditionnellement shǎng yuè (赏月 / 賞月, « contemplation de la Lune ») et zǒu yuè (走月, promenade sous la Lune), qui se concrétisent par un pique-nique nocturne très populaire. Dans les zones urbaines, les parcs et les cours des écoles restent ouverts à cet effet, et certains n’hésitent pas à s’installer sur le trottoir avec leur matériel de barbecue. Les enfants se promènent avec des lanternes éclairées. Les fermiers célèbrent la moisson et la fin de la saison agricole.

On consomme les fameux gâteaux de lune (yuè bǐng 月饼 / 月餅). Le modèle traditionnel contient une pâte sucrée de haricots rouges ou dattes enrobant souvent un ou deux jaunes d’œufs de cane salés qui rappellent la Lune (le mélange sucré-salé est tout à fait acceptable dans les pâtisseries chinoises). La surface est décorée de motifs en relief en relation avec les légendes lunaires ou de sinogrammes de bon augure, et plus récemment de caractères indiquant prosaïquement le contenu des gâteaux pour faciliter le choix des clients devant leur diversité croissante. La légende populaire rapporte l’existence d’une déesse nommée Chang’e 嫦娥, du lapin de jade (玉兔yùtù) et d’un bûcheron vivant sur la Lune. Les magasins qui vendent des gâteaux de lune un peu avant la fête affichent généralement l’image de la déesse Chang’e flottant vers la Lune, elle est également représentée sur les boites en métal contenant plusieurs de ces gâteaux.

Chang’e (嫦娥) et le lapin de jade (玉兔)

 

Fête féminine

Liée à l’énergie yin du couple yin et yang, la Lune est un symbole féminin. Des documents mentionnant l’antique culte lunaire prétendent qu’il était rendu exclusivement par les femmes. D’autre part, selon la tradition, les amitiés se font et se défont sous le regard de la Lune, et les mariages sont arrangés dès la naissance par un personnage mythique appelé le vieil homme sous la lune (yuè xià lao rén, 月下老人).

e vieil homme sous la lune (yuè xià lao rén, 月下老人).

Tous ces facteurs s’unissent pour faire de la fête de la mi-automne un soir propice aux entreprises romanesques. Dans la société rurale d’autrefois, les jeunes filles partaient dans les champs et potagers obscurs arracher à tâtons un plant de légumes. Certains types, la ciboule (cong, ) par exemple, auguraient particulièrement favorablement de l’avenir matrimonial. Des rendez-vous romantiques ont remplacé de nos jours cette coutume, appelée « vol de légumes » (touguacai, 偷瓜菜).

Même les empereurs n’échappent pas à l’atmosphère magique de cette fête. La légende veut que l’empereur Tang Xuan-zong, dont la vie est riche en anecdotes romanesques, ait entendu cette nuit-là d’une terrasse de son palais la musique merveilleuse provenant du palais lunaire qu’il mémorisa et fit transcrire. Ce serait l’origine du morceau « vêtements d’arc-en-ciel et de plume » (nishangyuyiqu, 霓棠羽衣曲).

Autres thèmes

La tradition taoïste a repris des thèmes de la mythologie chinoise antique pour créer ces deux légendes associées à la Lune : La Fuite de Chang-e (嫦娥奔月) et Wugang coupe l’osmanthus (吳剛砍桂).

L’archer Houyi (后羿) avait pour épouse une certaine Heng-e 姮娥 (dont le nom fut changé en Chang’e à cause de son homonymie avec un nom d’empereur). Il lui avait confié un élixir de longue vie offert par Xiwangmu, qui dans les traditions taoïstes règne sur une terre d’immortalité située à l’Occident. Ne voulant pas attendre d’avoir atteint un âge avancé pour consommer sa part, comme le lui conseillait son mari, Chang-e absorba l’intégralité de la dose et sentit aussitôt son corps se mettre à flotter. Trop embarrassée par sa conduite pour se rendre dans le ciel des immortels comme prévu, elle s’exila sur la Lune où elle est censée depuis vivre dans un palais de jade nommé Guanghangong (廣寒宮). Elle y a été rejointe par Wugang, un apprenti immortel exilé pour son manque de détermination et condamné à y couper un osmanthus magique qui repousse sans cesse.

Guan Yu ou Kouan Yu (關羽) , né vers 160-162 et décédé vers octobre 219-220

Toujours dans la lignée du taoïsme, vivrait sur la Lune un lièvre apothicaire souvent représenté avec son mortier. Des traditions très anciennes associent la Lune au crapaud et au lièvre.

recette du gâteau de lune

Ingrédients pour 10 personnes:
Pour la pâte :100 gde sucre, 0.5 petite cuillèrede levure de boulanger, 7 petites cuillères d’ huile d’arachide, 300 g de farine, 750 gde pâte de graine de lotus, 10 jaunes d’oeuf salés,1 petite cuillèrede thé Pu’er.
Pour la décoration :1 petite cuillèrede sucre, 2 jaunes d’oeuf, 2 petites cuillères d’ eau.
Temps total : 5h10
Préparation :4 h
Cuisson :1h10
Étape 1
Étape 3Tamisez la farine et mélangez avec le sucre, le thé, la levure et l’huile. Laissez reposer la pâte sous une serviette mouillée pendant 4 heures.
Étape 4Coupez en 10. Enveloppez chaque boule de pâte de graines de lotus avec la pâte de farine et mettez-la dans un moule à gâteau de lune.
Étape 5
Aplatissez bien, puis retirez du moule et, placez les gâteaux sur un plateau huilé.
Étape 6
Faites cuire au four à 200ºC, thermostat 6, pendant 15 min. Puis, enlevez les gâteaux et arrosez les d’eau.
Étape 7
Faites cuire encore à 180ºC, thermostat 6, pendant 5 min.
Étape 8
Sortez et dorez les gâteaux avec l’oeuf battu, le sucre et l’eau.
Étape 9
Faites cuire encore 10 min jusqu’à ce que les gâteaux prennent une belle couleur dorée.
Il existe plusieurs moules de formes différentes pour créer les motifs des gâteaux!. On en retrouve sur les grands sites de commerce en ligne.
Les Triades chinoises

les Triades chinoise

Lointaines héritières des sociétés secrètes de la fin du XVIIe siècle, les triades chinoises ( 三合會) forment aujourd’hui une mafia puissante qui n’a plus aucun rapport avec la Triade originelle. Ils sont aujourd’hui plus de 250 000 toutes familles confondues.

Histoire

La Triade originelle était une société secrète née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing à la fin du XVIIe siècle. Société patriote, elle voulait restaurer l’ancienne dynastie Ming. Pour ce faire, elle a soutenu pendant des siècles de nombreuses révoltes contre la dynastie mandchoue. Ses membres possédaient un langage codé, des signes de reconnaissance et pratiquaient des disciplines de combat tenues secrètes.

Au XIXe siècle, les sociétés secrètes chinoises étaient à la fois syndicats, sociétés d’entraide, organisations politiques, groupes économiques, etc.

Les sociétés secrètes fonctionnaient comme des syndicats souvent contrôlés par des patrons. Celui qui refusait de devenir membre ne pouvait guère espérer trouver un emploi dans les mines d’étain du sud de la Thaïlande ou les moulins à riz de Bangkok.

Les ang-yi ou tua-hia faisaient également office de société d’assurance et d’entraide pour leurs membres. Elles pouvaient honorer les frais d’un procès devant un tribunal, veillaient à ce que les membres emprisonnés reçoivent un traitement décent, s’occupaient de leur personne en cas de maladie et de leur dépouille en cas de décès.

Les triades auront aussi, très tôt, une dimension politique. Le premier président de la République de Chine, Sun Yat-sen, était lui-même un « 426 », soit un responsable de la sécurité et de la discipline, de la triade des Trois-Harmonies. Entre 1903 et 1908, il fit quatre séjours au Siam au cours desquels il contacta les leaders de diverses sociétés secrètes. Les triades participèrent à une révolte en 1911 qui déboucha sur la défaite des Qing et la proclamation de la République. Plus tard, Tchang Kaï-chek utilisa ses appuis au sein de la bande Verte, une autre société secrète, pour éliminer les communistes de Shanghai. Au Siam, la plupart des leaders de triades allaient devenir des protégés des gouvernements européens et constituer ainsi une menace politique d’un autre genre pour les dirigeants.

Tchang Kaï-chek (蔣介石 né le 31 octobre 1887 à Ching Yang Shui et mort le 5 avril 1975)

La dimension économique des sociétés secrètes connaissait des formes très diverses mais était bien réelle. Les leaders des triades pourvoyaient aux besoins des travailleurs immigrés chinois, tels que les jeux, les alcools, l’opium et les prostituées. Ces commerces étaient alors légaux mais lourdement imposés.

Mais, dès le milieu du XIXe siècle, certains de ses membres avaient rompu avec l’idéal des origines et pratiquaient une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts. Des loges de la Triade originelle sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d’assassins.

En 1949, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine Populaire pour s’installer à Hong Kong, Macao ou Taïwan. Dès lors, ces sociétés ne sont plus qu’un pâle reflet de leur glorieux passé. Toute leur activité se centre alors autour du crime organisé.

Les triades sont au cœur du trafic de drogue en provenance du Triangle d’or et du Sri Lanka. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d’opium et de ses dérivés dont principalement l’héroïne. Les triades sont très présentes dans l’économie mondiale. Elles constituent un grand péril financier. En effet, pour donner un exemple, 1,1 % du PNB américain, soit 50 milliards d’euros, ont été produits par les triades pendant les années 1980.

Le rattachement de Hong Kong à la Chine en 1997 a soulevé quelques inquiétudes chez les dirigeants mafieux. Cependant, le gouvernement chinois témoigne d’une étrange mansuétude à l’égard des triades. Ces groupes très riches réinvestissent une large part de leur argent sale sous forme d’investissements en Chine. Ainsi, le ministre de la Sécurité publique chinois d’alors, Tao Siju, a déclaré en 1995 que « les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S’ils sont de bons patriotes, s’ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter. » Il a même affirmé que « le gouvernement chinois est heureux de s’unir à eux. » Le rattachement de Hong Kong et de Macao et l’ouverture économique de la Chine, va ainsi permettre aux triades de se réinstaller massivement sur le continent, principalement la 14K, le gang des bambous unis et le gang des Quatre mers.

 

Organisation

Structure hiérarchique d’une triade.

Les groupements mafieux se divisent en trois niveaux. Au sommet trône un chef nommé Tak khunn, la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe. Peu de membres connaissent sa véritable identité. Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables. Ils ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge.

  • L’« Éventail de papier blanc » s’occupe des finances.
  • Le « Bâton rouge », spécialiste en arts martiaux, se charge du respect de la loi interne.
  • La « Sandale de paille » est déléguée aux affaires extérieures du groupe.
  • Le « Maître des encens » a la tâche de recruter les membres.

Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats » qui constituent le bras armé de l’organisation. À chaque fonction correspond un code chiffré que l’initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou 49 pour les « soldats ».

L’initiation d’un nouveau membre répond à une cérémonie particulière. On décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. Le futur nouveau membre jure alors de rester fidèle à la société. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans la décoction préparée. Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse.

Les triades sont indépendantes les unes des autres. En 2016, on dénombre une dizaine de grandes triades chinoises, parmi lesquelles :

la Sun Yee On(新義安)La Sun Yee On à Hong Kong, née en 1919 à Canton, la plus importante des triades avec 50 000 membres répartis aux États-Unis, en Australie, à Macao, en Thaïlande, au Viêt Nam, au Canada et en République dominicaine, en France, au Benelux, en Allemagne, en Espagne, en Tchéquie et en Russie ;

Fondation

Sun Yee fut fondée par Heung Chin, originaire de Chaozhou, en 1919. Il fut déporté à Taïwan au début des années 1950 et continua à diriger l’organisation depuis l’île. On pense qu’ensuite Sun Yee On fut contrôlée par son fils ainé Heung Wah-yim, qui officiellement travaillait comme employé dans un cabinet juridique.

Affaire Anthony Chung

En , un ancien officier de police de Hong Kong, Anthony Chung, qui était devenu un membre de Sun Yee On, demanda la protection de la police. Il identifia Heung Wah-yim comme le chef de la triade et cela conduisit la police à arrêter onze membres de la Triade le . En perquisitionnant le cabinet juridique de Heung Wah-yim, la police trouva la liste de 900 noms numérotés de ce qui semblait être une liste des membres de l’organisation. En octobre, eut lieu le procès de Heung Wah-yim et de cinq complices, les cinq plaidant coupables. Heung Wah-yim protesta de son innocence pendant le procès, proclamant qu’il n’était que le président de la section locale du Lions Club et que la liste trouvée dans son bureau n’était qu’une liste de donateurs potentiels. Chung et un autre ancien membre de l’organisation criminelle étaient les principaux témoins à charge. Le , le jury déclara coupables cinq des accusés (dont Heung Wah-yim qui fut condamné à sept ans et demi de prison) et acquitta le sixième.

Postérité


Chen « Uncle Po » 

Uncle Po est l’actuel Tête de dragon des Sun Yee On depuis plusieurs années. Po aime donner l’image d’un grand-père inoffensif. Il consacre de l’argent et du temps à des œuvres de charité et c’est un bienfaiteur reconnu dans les quartiers contrôlés par les Sun On Yee. Même au sein des triades, il cultive son image de négociateur et d’homme d’affaires pragmatique, mais son apparence « respectable » est à l’opposé de sa carrière de criminel. Son ascension au sein des Sun On Yee a été marquée par une violence extrême à tous les niveaux. L’emprise de Po sur la triade reste totale. Des rapports indiquent que les autres Bâtons rouges se sont résolus à attendre qu’il prenne sa retraite ou meure pour espérer prendre un jour sa place.

Lim Lee

Lim Lee, actuel bras droit d’Oncle Po est une figure emblématique à Hong Kong pour ses nombreux commerces dans la pornographie et le cinéma. Jugé comme un homme d’affaires, Lim a de bonnes relations avec plusieurs membres de la triade dont Henry Chun qui travaillerait avec lui sur plusieurs activités telles que la pornographie ou encore le proxénétisme. C’est un homme d’une grande importance au sein des Sun Yee On même si celui-ci s’avère plus intéressé vers son côté businessman que sa triade.

 

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Henry « Big Chun » Chun

Henry Chun ou encore Big Chun est l’un des Bâton rouge les plus puissant chez les Sun On Yee. Il est largement détesté par les autres Bâtons rouges et de nombreux subalternes de la triade. Le pouvoir de Chun est basé sur deux éléments principaux : sa propension à utiliser des niveaux de violence extrême (même selon les critères de la triade) et la grande quantité d’argent liquide dégagé par ses diverses activités commerciales. Il semblerait qu’Henry travaille avec Lim Lee dans de plusieurs domaines. Big Chun se voit comme le successeur naturel pour remplacer le chef actuel de les Sun On Yee, une fois que celui-ci sera mort. Il n’est pas assez stupide pour agir tant qu’Uncle Po est en vie.

SCREENSHOTS - Sun Yee On (新義安) - Triad organization 1345558083-mugshot4
Sonny « Sun » Wang

Sonny Wang est le dernier membre a avoir été promu Bâton rouge des Sun Yee On pour sa motivation et son dévouement exemplaire. Contrairement à Big Chun, Sonny est une personne ambitieuse s’attachant aux traditions de sa triade. Il contrôle un quartier de la ville de Los Santos avec son gang de rue nommé Dragon Street Boys et son ami d’enfance Wu Shun qui l’a suivit depuis son arrivée à la Sun Yee On.

la Fédération Wo

la Fédération Wo, à Hong Kong, née en 1908, 28 000 membres répartis au Canada, en Chine populaire et aux États- (Boston, Los Angeles, Portland, San Francisco) essentiellement présente à Kowloon, Taiwan.et dans les New Territories.

la 14K,

La « 14K » résulte de l’unification des Triades du Sud-Est de la Chine en 1947 par le chef du Service de Renseignements militaire nationaliste, le général Kot Siu Wong. Elle s’installe à Canton, au siège de la Triade Hung Mun, 14 route Po Wah. Le 14 devient ainsi la désignation de la nouvelle Triade. Dès 1949 elle s’établit à Hong Kong où elle est l’une des plus importantes Triades. Elle est implantée en Australie, au Canada, en Chine Populaire, aux Etats-Unis (Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, New York), en Grande-Bretagne, à Macao, aux Pays-Bas, à Taiwan, aux Philippines, au Japon.

le Groupe Luen

le Groupe Luen , à Hong Kong, compte 8 000 membres en Chine et à l’étranger, notamment à Toronto ;

La « Bambou Uni »

La « Bambou Uni », créée en 1956 à Taiwan. Elle est composée de 13 clans, chacun spécialisé dans une forme de criminalité. Elle compterait quelque 10 000-20 000 membres. Elle est active dans les secteurs de la construction, du recouvrement de dettes, de l’usure, des services de gardiennage et des  » salons de massage « .Elle est implantée au Canada, au Japon, aux Etats-Unis (Atlantic City, Chicago, Denver, Honolulu, Los Angeles, Miami, New York, Phonix, San Francisco).

la Bande des Quatre Mers

La « Bande des 4 Mers », est implantée à Taiwan, qui compterait environ 2 000-5 000 membres. Elle est active dans les secteurs de la construction, du recouvrement de dettes, des services de gardiennage et des  » salons de massage « .

le Grand Cercle

Le « Grand Cercle » basé en Chine Populaire, s’est spécialisé dans de trafic de l’immigration illégale et a des ramifications au Canada et aux Etats-Unis.

La Tian Dao Man

La Tian Dao Man, est implantée à Taiwan. Elle compte quelques centaines de membres et s’est spécialisée dans les secteurs du recouvrement de dettes, du gardiennage et des  » salons de massage « .

La « Sung Lian »,

La « Sung Lian », à Taiwan, compte quelques centaines de membres et est spécialisée dans le recouvrement de dettes et les  » salons de massage « .

NB : Voici le lien de nôtre page YouTube sur trois vidéos montrant la triade chinlise de nos jours (reportage d’Arté) . N’hésitez pas à vo us abonnez à nôtre page.  https://www.youtube.com/watch?v=5Egy9uzKuiI

La Cité interdite ( 紫禁城 )

la Cité interdite

La Cité interdite紫禁城 ), généralement appelé par les Chinois le palais ancien (故宫), également appelé musée du palais (故宫博物院) est le palais impérial au sein de la Cité impériale de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, et réalisée entre 1406 et 1420. Cet immense palais (il s’étend sur une superficie de 72 hectares)  fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est le musée du palais impérial, qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne et de très nombreuses œuvres d’art chinois de première importance : peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, etc.

  • son nom complet est la « Cité pourpre interdite » (紫禁城), en référence à l’étoile nommée Zǐwēi Xīng (紫微星, la « petite étoile violette ») dans l’astronomie chinoise, c’est-à-dire l’étoile polaire de l’astronomie occidentale. En effet, comme le palais impérial se trouve au centre de Pékin et représentait le centre administratif de l’État, on lui donna un nom évoquant l’étoile qui est au centre de la rotation du ciel ;
  • le nom le plus courant à l’étranger est « Cité interdite », qui vient du fait qu’en tant que résidence des empereurs chinois, de leurs familles et de ceux qui étaient à leur service, son accès était interdit au peuple ;
  • en Chine actuellement, ce site est le plus souvent appelé Gùgōng (故宫), ce qui signifie « l’ancien palais » ;
  • le musée qui est abrité dans la « Cité interdite », ou musée du palais impérial, abrite plusieurs musées dont un musée de céramique et une pinacothèque ; il reste traditionnellement dénommé « musée du palais »[réf. souhaitée].

Description

Plan de la Cité interdite. Les lettres en rouge sont utilisées pour localiser les principaux bâtiments.

Elle couvre un quadrilatère de 72 ha dont 50 ha de jardins, s’étendant sur 960 m de long du nord au sud, et de 750 m de large d’est en ouest, entourée d’une muraille de 10 m de haut sur 6 m de large, elle-même cernée d’une douve large de 52 mètres, à laquelle on accède par quatre portes. La porte méridionale, Wu men, édifiée en 1420, reconstruite en 1647, restaurée en 1801, la plus imposante des portes du palais, se compose d’un bâtiment central à deux étages et neuf entrecolonnements en façade (L. 126 m).

La cité compte selon la légende, 9 999 pièces (en réalité, 8 704, d’après une étude menée en 1973). Le chiffre de 9 999, s’explique par le fait que, selon la tradition, seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces. Les hommes, de ce fait, essayaient ainsi de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection. Dans la culture chinoise, le chiffre 9 est symbole de longévité, et le nombre 10 000 représente symboliquement « une infinité dénombrable ».

La construction de la Cité interdite a duré 14 ans et plus d’un million d’ouvriers réduits à l’esclavage y auraient travaillé. Un premier palais était achevé en 1420 mais brûla en 1421. Entre 1420 et 1911, un total de 24 empereurs y ont résidé. Avant 1924, année où elle a été ouverte au public, personne d’autre que l’empereur et sa cour n’avait le droit de s’en approcher ni même de la regarder. Aujourd’hui, la Cité interdite est l’un des sites les plus visités en Chine et il abrite le plus grand musée de Chine, le musée national du Vieux Palais ou musée du palais impérial, qui possède plus d’un million d’œuvres.

Les parties construites ont divisé la Cité interdite en deux parties composées sur un axe de symétrie. Ces deux espaces, l’un tourné vers la vie publique et l’autre centré sur la vie privée, font du Palais un monumental siheyuan :

  • La cour extérieure (partie sud), constituait la partie officielle de la cité, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles. Elle abrite notamment : le « pavillon de l’Harmonie suprême » (Taihe), le « pavillon de l’Harmonie parfaite » (Zhonghe) et le « pavillon de l’Harmonie préservée » (Baohe), ainsi que les bâtiments latéraux principaux, dont le « pavillon de la Gloire littéraire » (Wenhua) et le « pavillon des Prouesses militaires » (Wuying). Ce dernier bâtimentN 2 expose des peintures, par roulement.
    La cour extérieure est parcourue d’ouest en est par une rivière artificielle dénommée Jinshui He (c’est-à-dire : la « rivière aux eaux d’or ») provenant d’une dérivation des douves et servant aussi bien de décoration que de réservoir d’eau en cas d’incendie. Elle sert de dernier rempart symbolique protégeant la salle de l’Harmonie suprême.
  • La cour intérieure (partie nord), formait la partie privée, et servait donc aussi bien de cabinet de travail pour l’empereur, que d’appartements à la famille impériale et aux concubines. Elle comprend surtout le « pavillon de la Pureté céleste » (Qianqing), le « pavillon de l’Union » (Jiaotai) et le « pavillon de la Tranquillité terrestre » (Kunning), qui sont entourés respectivement par les « six pavillons de l’Est » et les « six pavillons de l’Ouest ».
Cité interdite : Porte de l’Harmonie Suprême.
Cité interdite : Porte du Midi, vue de la Cour intérieure.
Vue panoramique de la cour intérieure.

Environnement

La Cité interdite est entourée des jardins impériaux. À l’ouest, se trouve le Zhongnanhai, un parc contenant deux lacs autour desquels se trouve, depuis 1949, le siège du gouvernement de la république populaire de Chine et du Parti communiste chinois6. Au nord-ouest, se trouve le parc Beihai, un parc très populaire contenant lui aussi un lac. Au nord, se trouve le parc Jingshan (la « colline de Charbon »), où s’est pendu en 1644 le dernier empereur Ming, Ming Chongzhen.

Au sud de la Cité interdite, s’étend l’immense place Tian’anmen, au centre de laquelle se trouve le mausolée de Mao Zedong.

Histoire

Dadu ou Khanbalik sous la dynastie Yuan.

Zhongdu, appelé aujourd’hui Pékin, était la capitale de la dynastie Jin (1115-1234), des Toungouses Jurchen qui furent également appelés Mandchous sous la dynastie Qing. Le Mongol Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, fonda la dynastie Yuan dans cette ville renommée Dadu, puis Khanbalik. Il place sa cité impériale à l’emplacement actuel de la Cité interdite.

Construction (1406-1420)

Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu, le premier empereur, transféra la capitale à Nankin en 1369, et ordonna que la cité mongole soit rasée. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établit à Beiping. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Beiping.

La construction de la Cité interdite commença en 1406, sur les plans d’un architecte en chef nommé Cai Xin et d’un eunuque annamite nommé Ruan An, assistés des ingénieurs en chef que furent Kuai Xiang et Lu Xiang. Les travaux durèrent 14 années en mobilisant environ un million d’ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (appelée colline de Charbon en raison de la noirceur de la terre extraite), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.

Dynasties Ming et Qing (1420-1912)

Cité interdite (1900-1901)

De son inauguration en 1420 à 1644, elle fut le siège de quatorze empereurs de la dynastie Ming. En 1644, quand elle fut envahie par Li Zicheng qui menait la révolte paysanne, l’empereur Chongzhen se pendit sur la colline Jingshan. Avec lui, disparaissait la dynastie des Ming.

La dynastie suivante, les Qing, s’établit également dans la Cité interdite, rompant avec la tradition qui voulait qu’une nouvelle dynastie s’installe dans un nouveau palais. Dix empereurs Qing vont se succéder à la Cité interdite de 1644 à 1912.

En 1860, durant la seconde guerre de l’opium, l’empereur Xianfeng (avec notamment une de ses concubines Cixi) doit quitter la Cité interdite pour sa lointaine (170 km au nord-est de Pékin) résidence de montagne de Chengde. Les forces franco-britanniques envahirent alors et saccagèrent l’ancien palais d’été (à 12 km au nord-ouest de la Cité interdite) qui était la résidence habituelle des empereurs (la Cité interdite étant surtout réservée aux cérémonies officielles). Elles occupèrent ce palais jusqu’à la fin du conflit. Du  au , l’impératrice douairière Cixi doit de nouveau quitter la Cité interdite à cause de la révolte des Boxers.

Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs — quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing — la Cité interdite cessa d’être le centre politique de la Chine après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine, le .

Après la révolution

Selon les huit « Articles veillant au traitement favorable de l’Empereur après son abdication », arrangement conclu entre la maison impériale Qing et le gouvernement de la nouvelle république de Chine, Puyi était autorisé à — et même de fait obligé de — vivre dans les murs de la Cité interdite, lui et sa famille gardant l’usage de la « cour intérieure », tandis que la « cour extérieure » revenait aux autorités républicaines. Puyi y résida jusqu’en 1924, quand Feng Yuxiang prit le contrôle de Pékin après son coup d’État. Dénonçant l’accord pris avec la maison impériale Qing, Feng expulsa Puyi.

Ayant été le séjour des empereurs durant plus de cinq siècles, la Cité interdite regorgeait de trésors inestimables et de pièces d’une grande rareté. Cette collection fut cataloguée et exposée au public au sein d’un musée.

Cependant, à la suite de l’invasion de la Chine par le Japon, la sécurité de ces trésors nationaux a été compromise, et ils furent évacués de la Cité interdite. Après avoir été déplacés de place en place sur le territoire chinois pendant plusieurs années, Tchang Kaï-chek décida en 1947 de transférer à Taïwan un grand nombre de ces objets ainsi que ceux du musée national de Nankin. Ces trésors ont formé le cœur du musée national du Palais à Taipei. La nécessité de ce transfert fut très controversée durant cette période de guerre civile, mais aura peut-être permis de sauvegarder une partie du patrimoine national lors de la révolution culturelle qui sera déclenchée en 1966.

C’est depuis le balcon surplombant Tian’anmen, la « porte de la Paix céleste », donnant accès tant à la Cité impériale qu’à la Cité interdite, que Mao Zedong a proclamé la république populaire de Chine le .

Révolution culturelle (1966-1976)

Durant la révolution culturelle, le Premier ministre Zhou Enlai Zhou Enlai (周恩來), né le  à Huaiyin ) et mort le  à Pékin, était le premier Premier ministre de la république populaire de Chine en poste à partir d’ jusqu’à sa mort, sous les ordres de Mao Zedong, eut vent que les gardes rouges avaient prévu d’entrer dans la Cité interdite. Sachant comment les gardes rouges avaient agi avec d’autres monuments historiques, Zhou ordonna que les portes soient fermées et fit garder le palais par l’armée.

Zhou Enlai (周恩來) ;né le 5 mars 1898 à Huaiyin - mort le 8 janvier 1976 à Pékin, était le premier Premier ministre de la république populaire de Chine en poste à partir d'octobre 1949 jusqu'à sa mort, sous les ordres de Mao Zedong.

De nos jours

La Cité interdite a été profondément rénovée et les travaux continuent sans interruption. Les autorités ont veillé à préserver le palais d’une commercialisation trop voyante, limitant le commerce privé à la vente de souvenirs et la restauration légère dans des espaces ménagés à l’intérieur des bâtiments ; un café à l’enseigne Starbucks a pu s’y établir en 2000, déclenchant plus tard une controverse qui l’amènera finalement à fermer ses portes en 2007.

En 2006-2007, dans le cadre de l’accueil des Jeux olympiques de Pékin 2008, le gouvernement chinois a fait appel à un expert bois, Jean-Luc Sandoz, dans le but d’expertiser les structures de bois du Pavillon de l’Empereur de la Cité interdite. Ce pavillon a été restauré intégralement et rouvert à l’occasion des Jeux olympiques d’été 2008.

La Cité interdite a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l’UNESCO. C’est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.

Une exposition lui a été consacrée au Louvre avec une étude parallèle des empereurs de Chine et des rois de France, sous la direction de JP Desroches en 2011.

Dans la culture populaire

Jean-Michel Jarre y donna un concert le  ainsi que sur la place Tian’anmen, pour l’année de la France en Chine.

Forbidden City (en français « La Cité interdite ») est le titre d’un morceau instrumental de l’album Dragon’s Kiss du guitariste Marty Friedman.

Les films suivants se déroulent (partiellement) dans la Cité interdite :

  • Le Dernier Empereur (1987) ;
  • Tanguy (2001) ;
  • La Cité interdite (2006) ;
  • Les Seigneurs de la guerre (2007) ;
  • Karate Kid (2010) ;
  • Le Portrait interdit (2017).

Dans le jeu vidéo Les Sims 3 : Destination Aventure, le joueur peut visiter la Cité interdite.

Le jeu vidéo Chine : Intrigue dans la Cité interdite s’y déroule intégralement.

La Cité interdite peut être construite comme merveille mondiale dans plusieurs opus de la franchise de jeux vidéo Sid Meier’s Civilization (Civilization IIICivilization IVCivilization VCivilization VICivilization : Call to power et Call to power II).

Une réplique à l’échelle 1/1 de la cité interdite a été construite dans les studios de cinéma chinois Hengdian World Studios.

Sun Zhi Jun (孙 志 君 1933-2016)

Le grand maître Sun Zhi Jun (孙志君) est né en 1933 dans la province du Hebei, dans la ville natale de Cheng Ting Hua (程廷华), fondateur de Cheng Style Bagua Zhang. Sun, détenteur de la quatrième génération, a reçu sa formation en Bagua auprès de trois grands enseignants  : Liu Zi Yang  (刘子扬 était l’un des meilleurs disciples du frère de Cheng Ting Hua, Cheng Dian Hua 程殿华), Cheng You Sheng  (程有生 le neveu de Cheng Ting Hua et Cheng Dian Hua), et Cheng You Xin (程有信 le deuxième fils de Cheng Ting Hua).

L’amour du grand maître pour les arts martiaux était évident dès son plus jeune âge. Enfant, Sun passait des journées et des soirées à étudier avec ses professeurs, poursuivant sa pratique jusque tard dans la nuit après que tout le monde soit rentré chez soi. Sun a maintenu ce régime rigoureux même pendant ses études pour devenir ingénieur civil. C’est grâce à cette ténacité inébranlable que Sun excella parmi ses frères d’entraînement, devenant le disciple préféré de Cheng You Sheng qui lui enseigna le Xia Pan 下盘, ou bassin inférieur, le niveau le plus avancé du Bagua. Sun a également étudié le Xing Yi Quan (形意拳), ce qui l’a aidé à développer la vitesse et la puissance de ses frappes, un excellent complément à la nature fluide et nageante du corps du Bagua.

Sun a participé à sa première compétition en 1964 au Championnat de Wushu de Pékin et a remporté des médailles d’or en Bagua Zhang avec et sans armes. En 1983, il a participé au championnat national de Chine et, une fois de plus, a remporté l’or, recevant le prix national d’athlète exceptionnel de Wushu. En 2004, à plus de soixante-dix ans, il a participé au Championnat du monde de Wushu traditionnel, organisé à Zhengzhou dans le Henan, et a reçu des ovations debout (et des médailles d’or) pour sa performance des 64 paumes liées (游身八卦连环二十四式六. 十四掌 — ), la forme à main vide la plus avancée du style Cheng de Bagua, ainsi que le sabre (八卦刀).

Grand maître était un enseignant passionné qui a consacré une grande partie de sa vie à former les prochaines générations de maîtres . Il a commencé à enseigner en 1982 à l’Institut Dongcheng Wushu de Pékin (北京市东城武术馆). En 1983, Sun a reçu le prix national d’excellence en tant qu’instructeur. Depuis lors, des amateurs d’arts martiaux d’ici et d’ailleurs sont venus lui rendre hommage et s’entraîner sous son œil vigilant. Ses disciples couvrent le monde entier et incluent Jia Shu Sen (贾树森 Président de la Troisième Commission de l’Institut de recherche Bagua Zhang de Pékin et auteur des Fondements de Baguazhang) et Maitre Li Chunling titulaire de six diplomes d’arts martiaux, élève du maitre sun Zhijun, elle a 20 ans de BaguZhang et fait partie de la cinquième génération du style Cheng. Elle compte parmit nos amis sur facebook. On la retrouve souvent en duo avec le maitre lors de démonstrations.

Jia Shu Sen (贾树森)
Maitres Sun Zhijun et Li Chunling

En 1983, l’Association chinoise de Wushu a élu le Grand Maître Sun comme le représentant du style Cheng de Bagua (程式八卦掌會), le présentant dans deux séries de VCD, intitulées Arts martiaux traditionnels chinois (1990) et Ba Gua Zhang (1992). Un autre VCD intitulé Cheng Style Ba Gua Zhang a été publié plus tard, dans lequel Sun a démontré les applications pratiques et les techniques de combat du Bagua. Ces séries de vidéos ont été grandement accueillies en raison de la demande générale,

Sun a publié un livre intitulé You Shen Ba Gua Lian Huan Zhang (游身八卦连环掌) en 1994 pour documenter les formes traditionnelles du style Cheng Bagua.

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En 2001, une collection de VCD a été publiée pour accompagner ce texte, présentant toutes les formes à main nue ainsi que des armes telles que le sabre (刀 Dao), l’épée droite (剑 Jian), la lance (枪 Qian), les doubles crochets (双钺 cornes de cerfs ou crochets de canard mandarin), ainsi que deux ensemble d’entraînement pour deux personnes (八卦掌对练),et de sabre pour deux personnes (八卦刀对练) ainsi que des vcd de Xing Yi Quan.

En 2012, le ministère chinois de la Culture a décerné à Sun : le Prix national du patrimoine culturel immatériel (国家级非物质文化遗产), faisant de lui le successeur officiel, héritier/représentant national du Baguazhang (八卦掌代表性传承人).

​Le 13 août 2016, le monde a perdu l’un de ses plus éminents représentants de Bagua Zhang (八卦掌) ; Le grand maître Sun Zhi Jun décède à Pékin à l’âge de 84 ans.
On se souviendra toujours de lui comme d’un guerrier érudit au cœur immense, débordant de connaissances et de sagesse, et une source d’inspiration pour nous tous.

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