Le Xing yi quan est un vieil art martial chinois qui a une histoire qui remonte au moins à la dynastie des Ming (14e à 17e siècles). Le nom signifie la » boxe de la forme et de la volonté » ou » boxe de la forme et de l’esprit. » Il existe également une autre variante également appelé Xin Yi Liu He quan du nom du créateur du courant musulman de l’école du Henan (style des 10 animaux), ou les « six harmonies enfermées dans une boîte ».
Les caractères chinois 形意拳 se traduisent par « poing de la forme/intention », souvent traduit « poing de la forme et de l’intention »
- 形 xing : forme | corps, silhouette | paraître | comparer
- 意 yi : sens | intention, désir
- 拳 quan : poing, boxe
LES DIFFÉRENTS COURANTS DU STYLE
Le Xing yi quan (ou Xing I), malgré ses origines qui le classent comme le troisième grand style dit interne, a évolué en style dur mettant en action des mécanismes physiques rapides et puissants .
Le fondateur serait Ji Jike (姬際可 1602 – 1680/1683), de son vrai nom Ji Longfeng (姬龍峰 ), vécut pendant la fin de la dynastie Ming prononcé « dji Lung-fong », un célèbre expert de la première moitié du XVII siècle, originaire de la région de l’actuelle Shanghai, et qui aurait appris cette nouvelle technique au contact d’un curieux personnage de la montagne Chung Nan un ermite, bien sûr… Au XVIIIe siècle, on connaît trois styles différents de Xing I: l’école du Shanxi, celle du Henan, celle du Hebei
SHANXI : L’enseignement de Ji Jongfeng serait parvenu aujourd’hui comme « l’école du Shanxi », puis se serait scindée en deux embranchements.
Le Maître Cao Ji Wu (曹繼武 1662-1722) et l’école du Shanxi: Cette branche, de par son emplacement géographique, profita de nombreux apports extérieurs. La lutte mongole et d’autres arts en vacations dans la région se confrontèrent au Xing Yi local, obligeant la population à prêter plus d’attention aux saisies par exemple, ainsi qu’aux projections. C’est donc tout naturellement que ce Xing Yi devint plus libéral que celui de Ma Xue Li. L’influence s’inscrivant dans la réciprocité puisque le Xing Yi influencera à son tour de nombreux styles du Nord de la Chine. Bien que le travail statique , pan classique du Xing Yi fut conservé, l’on y ajouta le travail dynamique et des postures martiales plus hautes, convenant à l’amplitude des déplacements. L’on peut ainsi dire que ce Xing Yi Quan (que l’on nommera Xin Yi Quan , en réalité, boxe du Cœur et de l’intention) fut influencé tant sur le plan du corps d’imitation, que de celui de l’intention et de l’ouverture de l’esprit (en étant moins conservateur). Cao Ji Wu transmettra son art aux deux très célèbres frères Dai Long Bang, et Dai Ling Bang.
Dai Long Bang, et Dai Lin Bang, vivant de leurs propres récoltes et de protection de diligences, reçurent la visite d’un certain Li Luo Neng (qui deviendra plus tard Li Neng Ran). Celui-ci, ayant entendu parler de leur force, voulut apprendre auprès d’eux, après un échange qu’il conviendra d’appeler amical. Celui-ci reçut donc l’enseignement des deux frères, qu’il ramènera dans la province du Hebei , dont il fut originaire. A noter que selon certains historiens, Dai Long Bang serait le créateur des deux animaux supplémentaires que sont l’oiseau Taï, oiseau mythique apparenté à notre Phoenix, ainsi que Tuo, l’alligator. La boxe de la famille Daï est restée longtemps secrète et jalousement gardé jusqu’à nos jours.
HENAN : On désigne le Maître Ma Xueli (1715-1790) comme étant le fondateur du style musulman de l’école du Henan. Il se fonde sur dix techniques zoomorphes et se distingue par l’importance accordé à l’emploi des épaules, hanches, coudes, genoux et tête dans le combat. Son descendant le plus connu est sans doute lu songgao qui s’installa à Shanghaï et fut le premier a diffuser ce style aux non-musulmans. Il est aussi connu pour avoir tué un homme en combat et vaincu un grand nombre d’experts.
HEBEI : On raconte au sujet de cette dernière école, qu’à un certain endroit de la province du Hebei, la réputation des experts de Xing I était telle que des convois commerçants évitaient de se faire remarquer par certaines manifestations alors en usage pour intimider les bandits de grands chemins qui auraient pu se tenir en embuscade. On ne déroulait pas les bannières des grands personnages qui pouvaient accompagner le convoi et on ne criait pas à tue-tête les noms des gardes destinés à décourager les agresseurs éventuels, de peur que certains riverains paisibles n’y voient une provocation au combat …
Au XIXe siècle, émerge une importante figure, celle de l’expert Guo Yunshen « Kuo Yun-shen », (郭雲深 né en 1822, décédé en 1902), réputé pour sa très grande force et sa parfaite maîtrise de l’art; n’avait-il pas déjà fait de la prison pour avoir tué un adversaire en combat singulier? De ce jour d’ailleurs, le meurtrier involontaire avait pris l’habitude, dit-on, de placer le dos de la main gauche sur l’adversaire et de la prendre comme cible pour frapper de la droite afin d’arriver à amortir suffisamment le coup… Il était contemporain du non moins célèbre Dong Hai-chuan (董海川), né Dong Mingkui (董明魁) le sur le xian de Wen’an, à Langfang, province du Hebei, et décédé le à Pékin), le fondateur présumé du Bagua, dont la réputation lui parvint un jour. Surpris et vexé par cette concurrence, il l’obligea à relever le défi qu’il lui lança en public. La Tradition a conservé de ce combat au sommet une image particulièrement épique, puisque l’affrontement est censé n’avoir pas duré moins de trois jours à l’issue desquels, enfin épuisés sans avoir réussi à marquer d’avantage net, les deux hommes décidèrent de s’y tenir et de devenir amis; de ce jour, Bagua et Xing I furent enseignés en complémentarité, chacun des experts enseignant à ses élèves la technique de l’autre. Cette interpénétration des deux techniques est encore vraie aujourd’hui et l’on met souvent sur le compte de l’une ce qui, en réalité, est une caractéristique de base de l’autre.
Le Xing I se trouve être un art qui, par son dosage de spiritualité et de volonté d’efficacité réelle au combat, approche de très près le stade du parfait. Il faut regretter que ce qui en reste se dilue de plus en plus rapidement de nos jours, au contact d’une pléiade de styles de Kung-Fu qui ne doivent qu’à une surenchère publicitaire d’être sortis de l’ombre de la médiocrité.
JIANGSI : Le style de Xing Yi Quan de l’école du Jiangsi s’éteindra rapidement avec la mort du Maître Qi Shou. L’on ne note aucune descendance ou lignée ayant pu être retracée et digne de succès. Selon certaines sources, il aurait néanmoins eût une grande influence sur les styles d’arts martiaux du Sud de la Chine, notamment dans le travail des mains collantes ( Chi Sao pour les arts du sud, ou Tui Shou pour le Xing Yi ).
LES STYLES LES PLUS CONNUS
Le XinYi Liu He Quan (心意六和拳 boxe du cœur des six harmonies) littéralement la « boxe du cœur et de l’intention des six harmonies» issu du courant de la communauté musulmane, les hui dans le Henan.
Le Xing Yi Quan (心意六和拳) littéralement la « boxe de la forme et de la volonté » ou « boxe de la forme et de l’esprit. »
il s’agit du courant inspiré par le taoïsme et la théorie des 5 éléments.
On considère que c’est Li luoneng (李落能 1807 – 1888), De son vrai nom Li Feifu, également connu sous le pseudonyme de Li nengran,
C’est lui qui créa ce style, d’après les techniques du Xinyi liuhe quan qu’il avait apprises au Shanxi. Il s’y rendit entre 1840 et 1850 afin d’étudier dans l’école de Dai Longbang. Chronologiquement, Li Luoneng n’a pas pu suivre l’enseignement de Dai Longbang en personne (Dai Longbang, né aux alentours de 1720, serait mort en 1809). Ce serait son fils Dai Wenxun qui aurait enseigné à Li l’art familial. Le changement du caractère Xin en Xing aurait pour origine le fait qu’au Shanxi la prononciation de ces deux caractères est identique. Li luoneng, originaire du Hebei, aurait donc interprété le nom Xinyiquan différemment, la transmission se faisant oralement.
Les historiens chinois pensent actuellement que Li luoneng n’aurait pas étudié la totalité de l’art de la famille Dai, ce qui expliquerait les différences techniques que l’on trouve à partir de ce personnage.
Li luoneng eut de nombreux disciples. Parmi les plus connus, on trouve Che yizhai, Liu qilan, Guo Yunshen et Song shirong.
Le Xin Yi Liu He Quan
Le Courant des 10 animaux du Henan
Il y a de nombreux styles d’arts martiaux en Chine. A travers l’histoire ils ont été utilisés pour résister à l’ennemi, pour protéger le pays, et la famille et pour garder la santé. Le Xin Yi liu He Quan fait partie des meilleurs styles traditionnels du Wushu chinois. C’est un art martial qui c’est développé au sein de la communauté musulmane des Hui. Le Xin Yi Liu He Quan, de même que le Cha Quan et le Qi Shi Quan étaient des boxes qui devaient protéger les musulmans de Chine. Pendant plus de deux cents ans le style fut gardé secret et transmit à seulement très peu de pratiquants musulmans. Ce n’est qu’au début du XX siècle sous les Han que le style fut découvert.
HISTOIRE DU STYLE
L’histoire récente du Xin Yi Liu He Quan n’est pas très claire.
Selon la « Préface de la Boxe des Six Harmonies » (Liu He Quan Xu), écrit en 1750 et Dai Long Bang, qui a écrit La Chronique du Xin Yi la 50e année de Chien Long (1786), le style aurait été crée par Yu Fei (Yue Wu Mu Wang). Toutefois, ceci est admis comme faisant partie de la légende.
On reconnaît également Ji Longfeng, un officier militaire de haut rang, qui vécut il y a environ trois cents ans à la fin de la dynastie des Ming , comme un personnage important de l’histoire de ce style. Il aurait créé ce style particulier en lui accordant la violence prépondérante des animaux lors d’affrontements, à partir du livre classique de boxe chinoise de Wu Mu Wang, Yue Fei (岳飛 né le 24 mars 1103 dans le xian de Tangyin et décédé le 27 janvier 1142 à Hangzhou). Il y incorpora des techniques martiales externes et enfin utilisa pour régir le principe interne de son art la théorie des « Cinq Eléments » (Wou Hing) (lesquels se détruisent et se créent mutuellement). Il aurait ainsi élaboré des exercices répétitifs, et finalement créa son propre style.
Plus tard, Ma Xue Li hérita du Xin Yi Liu He Quan, c’est ainsi que la branche du Henan (Henan Pai) émergea. A la même époque naquit la branche du Shanxi, appelée Zhong Nan Pai, avec pour figure emblématique Dai Long Bang. Ma Xue Li maîtrisa Le Xin Yi Liu He Quan et le transmis dans l’ethnie Hui de Luoyang pendant une longue période. De ce fait le style resta dans un cercle fermé pendant très longtemps et demeura méconnu. Ce style connut cependant un grand essor après que Ma Xue li l’ait transmis à Zhang Zhi Cheng de Nanyang.
Au XX siècle, Maître Lu Song’gao, de Zhou Jia Kou dans le Henan, était un élève brillant de Mai Zhuang Du. Il étudia à l’école de Yuan Feng Yi et devint héritier du Xin Yi Liu He Quan. Il était extrêmement habile dans les « Dix Grandes Formes » (Shi Da Xing). Il l’enseigna à Shanghai et y mourut plus tard en 1962. Par la suite, son fils, Lu Shao Jun, pris la relève, en apprenant le kung fu avec son père depuis sa plus jeune enfance. A la mort de son père en 1962, il fut désigné pour perpétuer l’enseignement de ce style et maintenir vivante la tradition du Xin Yi Liu He Quan au sein de la communauté musulmane de Shanghaï, la ville qui a permis la diffusion de ce style dans le monde entier. C’est auprès de cette famille, et plus précisément auprès de Maître Lu Shao Jun que maître Jung appris le Xin Yi Liu He Quan. Lors de 2 voyages successifs en Chine, l‘un en 1994, l’autre en 2000. Lors de ces voyages certains élèves de Maître Jung ont pu pratiquer directement auprès de Maître Lu Shao Jun, ce qui fut pour eux une expérience inoubliable de part sa gentillesse mais également de par son imposant niveau martial.
SPÉCIFICITÉ DU STYLE XIN YI LIU HE QUAN
Le Xin Yi Liu He Quan est aussi appelé Le Xin Yi Liu He Quan sacré (Sheng Xing Xin Yi Liu He Quan) à cause de son lien avec l’ethnie Hui d’obédience musulmane. Ici sacré signifie sage au sens religieux du terme. C’est-à-dire que la pensée contrôle les mouvements du corps, et les mouvements du corps contrôlent la pensée. Plus simplement, on nomme généralement ce style Xin Yi Quan. Il était aussi désigné par le nom Xin Yi Chui (« Combinaison Du Corps Et De Son Utilisation ») car durant la pratique, les mouvements d’ouverture sont lisibles, puissants et frappés lourdement de toute la surface plantaire (Quan Jiao). Comme les manuels d’arts martiaux le disent : « marteler (Chui) comme un coup de tonnerre ou comme une tempête ». Basé sur une pratique difficile durant une longue période, ce style crée ainsi une certaine agilité dans les attaques pénétrantes et aussi une très grande puissance et rend le corps dur comme le fer. Ses caractéristiques essentielles sont vitesse et sauvagerie, atrocité et rapidité, mouvements simples et esprit pratique.
Il est ardu de vraiment maîtriser ce style mais qui arrive à en maîtriser toutes les subtilités de celui-ci, devient extrêmement puissant. Le Xin Yi Liu He Quan de Luoyang utilise les formes animales du « Dragon » (Long Xing), « le Tigre » (Hu Xing), « le Singe » (Hou Xing), « le Cheval » (Ma Xing), « le Coq » (Ji Xing), « l’Hirondelle » (Yan Xing), « le Faucon » (Yao Xing), « le Serpent » (She Xing), « l’Aigle » (Ying Xing) et « l’Ours » (Xiong Xing) comme techniques principales.
Ce style particulier est composé de trois parties. La première nommée Ding Shen Gong est principalement dirigée sur le travail de la dureté. La deuxième appelée Xuan Miao Gong, autrement dit « Le Travail Mystérieux », est axée sur le travail de la souplesse. Et finalement la troisième partie consiste en un certain nombre de Gong Fa (augmentation de la force) visant à augmenter, à améliorer certaines capacités au travers des exercices respiratoires et d’exercices sur les organes internes (Nei Gong). Tout cela constitue un style complet couplant dureté et souplesse.
Pendant la pratique le corps doit répondre aux exigences suivantes :
I. « Les Six Formules » (Liu Shi)
1. « Les Jambes du Coq » (Ji Tui)
2. « Le Corps du Dragon » (Long Shen)
3. « Les Epaules de l’Ours » (Xiong Bang)
4. « Le Tigre Embrassant la Tête » (Hu Ba Tou)
5. « Saisir Comme l’Aigle » (Ying Zhuo)
6. « Le Cri du Tonnerre » (Lei Sheng)
II. « Les Six Coordinations » (Liu He)
« Les Trois Coordinations Internes » (Nei San He)
1. Coordination du coeur et de la pensée
2. Coordination de la pensée et du Qi
3. Coordination du Qi et de la puissance
« Les Trois Coordinations Externes » (Wai San He)
1. Coordination des mains et des pieds
2. Coordination des coudes et des genoux
3. Coordination des épaules et des hanches
Pendant la pratique, c’est l’union (l’harmonisation) des «Six Coordinations internes et externes » (Nei San He et Wai San He) qui permet de créer l’énergie (Jing). Les techniques doivent être exécutées en respectant strictement ce que les livres disent : « La main qui se dresse ne doit pas dépasser le niveau des sourcils, le pied qui se lève ne doit pas dépasser le niveau du genou, contracter le corps et ensuite se lever, étant levé, il faut ensuite accumuler ». La réception est comme une plante vivante, enracinée comme le mont Tai. Accumulation et extension, mobilité et immobilité sont acquises que si les mouvements de mains et de pieds sont exécutés avec la combinaison de l’esprit (Shen) et de la forme (Xing), et finalement lorsque la pensée dirige le Qi et lorsque le Qi fait sortir la puissance.
LES PRINCIPALES POSITIONS ET FORMES (TAOLUS) :
Henan Xin Yi Liu He Quan
Boxe du Coeur et de l’Intention des 6 Harmonies
A) Shi Da Xing (« 10 Grands Animaux »)
1) « Le Dragon » (龍 Long Xing)
2) « Le Tigre » (虎 Hu Xing)
3) « Le Coq » (殼 Ji Xing)
4) « Le Cheval » (馬 Ma Xing)
5) « Le Singe » (猴 Hou Xing)
6) « L’Hirondelle » (燕 Yan Xing)
7) « Le Faucon » (鷹 Yao Xing)
8 ) « Le Serpent » (蛇 She Xing)
9) « L’Ours » (熊 Xiong Xing)
10) « L’Aigle » (鷹 Ying Xing)
B) Taolu (les formes)
Qi Shi Quan
Si Ba Chul
Shao Lin Xin Yi Ba….
Le Xing Yi Quan, des cinq éléments, du Hebei
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DU XING YI QUAN
Comme tous les arts anciens, le XingYi existe dans divers styles, mais tous montrent des aspects et des points communs forts. En pratique, le XingYi se caractérise par un combat linéaire, un déplacement suivant un ligne qui relie l’associé au centre de l’adversaire, avec un mouvement fort vers l’avant actionné par la force interne.
Le Xingyi se pratique comme la plupart des styles internes par la répétition des formes afin de cultiver la force fondamentale et la coordination. Cette force et cette coordination fondamentale sont totalement identiques à d’autres styles interne: pleine connexion avec la terre, capacité à puiser la force du sol jusqu’à la partie supérieure du corps et les bras. Le caractère distinctif du Xingyi se situe dans la manière par laquelle ces coordinations sont formées et utilisées.
SPÉCIFICITÉ DU STYLE XING YI QUAN
L’étudiant de Xingyi commence par cinq mouvements fondamentaux appelés
Wuxing ( » cinq formes « ), ou Wuquan ( » cinq poings « ). Ces mouvements sont baptisés du nom des cinq éléments de l’alchimie des Taoistes. Ils sont :
« Piquan » 劈 poing en métal » ou » poing se dédoublant » Comme une hache qui se coupe sans cesse.
« Bengquan » 崩 poing en bois » ou » écrasement du poing » Comme une flèche tirée directement vers l’avant.
« Hengquan » 橫 poing de la terre » ou » poing de croisement » Traverser la ligne d’attaque en se retournant.
« Paoqua » 炮 poing du feu » ou » poing de canon » Explosant vers l’extérieur comme un boulet de canon, tout en couvrant en même temps
« Zuanquan » 鑽 poing de l’eau » ou » poing de forage » Forer en avant en diagonale. Comme deux vagues qui s’entrechoquent.
La théorie du Xing yi quan se fonde fortement sur certains principes qui sont tenus pour régir les cinq éléments (métal, bois, terre, feu, et eau).
Ainsi chaque poing est dit : pour » détruire, » » surmonter, » ou » retenir » .
» Le métal surmonte le bois ; le bois surmonte la terre ; la terre surmonte l’eau ; l’eau surmonte le feu ; et le feu surmonte le métal.
Réciproquement, chaque poing » favorise, » » produit, » ou » provoque » les autres, signifiant qu’il y a une réponse appropriée à un mouvement prochain qui provient de chaque poing. Le métal produit l’eau; l’eau produit le bois; le bois produit le feu; le feu produit la terre; et la terre produit le métal.
Les étudiants de Xingyi commencent en pratiquant à plusieurs reprises les cinq poings et la position de base et en arrière-pesée » sur la jambe arrière » appelé le » San ti shi » (三体式) pour développer la puissance et la coordination. Pendant qu’ils avancent ils apprennent à incorporer les cinq poings dans un positionnement qui exerce leur capacité de se déplacer naturellement d’un poing au prochain. certains apprennent la forme des douze animaux (dans quelques styles il y en a seulement dix), qui combinent cinq poings et les élaborent dans divers voie. Ils apprennent également par la suite les applications avec un partenaire dans lesquels deux pratiquants ajustent les mouvements fondamentaux par leur application de l’un contre l’autre.
Chacun des mouvements des cinq éléments contient de nombreux vecteurs de mouvement. Ensemble, ils sont utilisés pour explorer toutes les voies utiles par lesquelles on pourrait avancer en ligne droite. Chacun des éléments peut être utilisé comme un Zhan Zhuang en soi, et dans certaines écoles, cela est encouragé.
Un dicton commun provenant des classiques Xing Yi est: « Les mains ne quittent pas le cœur et les coudes ne quittent pas les côtes ». Ceci est le plus évident dans les cinq éléments.
Certains pratiquants de Xing Yi utilisent également les cinq éléments comme cadre d’interprétation pour réagir et répondre aux attaques. Cela suit la théorie des cinq éléments, une formule générale de combat qui suppose deux types d’interactions cycliques et trois types d’interactions indésirables. Les deux interactions cycliques sont les cycles d’alimentation mutuelle (constructive) et de retenue mutuelle (destructive). Les effets indésirables sont moins connus et rarement entraînés, mais existent à partir de la compréhension que rien n’existerait si les cycles d’alimentation mutuelle et de contention existaient seuls, les effets indésirables sont une sur-retenue mutuelle (interaction destructive écrasante), une retenue mutuelle inverse (inversion cycle) et la charge mutuelle (déséquilibre ou inversion du cycle constructif). Les praticiens respectant ces concepts s’entraînent à réagir et à exécuter des techniques spécifiques de manière à ce qu’un cycle souhaitable se forme sur la base de ces interactions de la théorie des cinq éléments. Où viser, où frapper et avec quelle technique – et comment ces mouvements devraient fonctionner défensivement, est déterminé par le point de quel cycle ils se voient. Chacun des éléments a de nombreuses variantes d’applications qui lui permettent d’être utilisé pour se défendre contre tous les éléments (y compris lui-même), de sorte que toutes les séquences d’ensemble sont en fin de compte entièrement arbitraires dans un combat réel mais présentent un cadre pour développer une compétence plus pratique, le cycle destructeur est souvent enseigné aux « débutants » car il est généralement plus facile à visualiser et se compose d’applications plus simples.
Caractéristiques et principes
Xing Yi Quan présente des attaques choquantes agressives et un jeu de jambes direct. La plupart de l’entraînement et du jeu de jambes se pratiquent en ligne droite, mais l’application se produit sur tous les plans de mouvement. La nature linéaire de la formation à l’art fait allusion à la fois aux origines militaires et à l’influence de la technique de la lance évoquée dans sa mythologie. Le but de l’exposant Xing Yi est d’atteindre rapidement l’adversaire et de lui faire passer la puissance en une seule rafale, de se rapprocher et de briser la structure de votre adversaire afin qu’il ne puisse ni attaquer ni défendre. L’analogie avec le combat à la lance est utile ici. Ceci est réalisé en coordonnant son corps comme une seule unité, et en focalisant intensément son intention (Yi 意) et sa puissance coordonnée (Jin 勁) en utilisant des cercles serrés généralement dans une direction vers l’avant, mais peut être appliquée sur les 6 directions d’énergie ( avant, arrière, gauche, droite, haut et bas). L’émission d’une puissance explosive à Xing Yi est appelée «Fa Jin» (發 勁), le même terme utilisé dans de nombreux autres arts martiaux traditionnels chinois.
Aperçu de l’art et de ses méthodes de formation
du Zhan Zhuang (站樁)
C’est un nom général donné aux postures que l’on maintient en place pendant de longues périodes de temps – entre 2 minutes et 2 heures. Ces postures sont liées aux postures utilisées dans les combats réels, et leur sont parfois identiques. Au départ, ces postures sont enseignées comme des positions d’entraînement statiques. Cependant, après un court laps de temps, le praticien apprendrait à déplacer les muscles et les tissus conjonctifs à un niveau infime de l’intérieur du corps, rendant ces positions très dynamiques en interne et plus difficiles à entraîner. Le Zhan Zhuang le plus courant parmi toutes les écoles Xing Yi est San Ti Shi (c’est la position démontrée par Sun Lutang sur la photo au début de l’article). D’autres positions communes sont: Hun Yuan Zhuang, Wu Ji Zhuang, Fu Hu Zhuang, Xiang Long Zhuang et leurs nombreuses variantes. Il existe de nombreuses raisons de former le Zhan Zhuang. Parmi eux, en général:
Certains enseignants considèrent que le Zhan Zhuang est la pratique la plus importante du Xing Yi; tandis que d’autres négligent de les former et de les enseigner complètement. L’utilisation du Santi Shi (三 體 勢) le Zhan Zhuang comme méthode d’entraînement principale dans Xing Yi remonte à Li Luoneng, le fondateur de la version moderne de l’art. Dans Dai XinYi, la méthode d’entraînement centrale et la plus importante est appelée «Singe accroupi» – un exercice de mouvement dynamique plutôt qu’une posture statique maintenue en place. Dans la tradition Geng Jishan / Deng Yunfeng / Rose Li, l’expression Santi est parfois remplacée par «position d’équilibre central».
Depuis les années 1980,le Zhan Zhuang est devenu de plus en plus populaire dans d’autres arts martiaux; beaucoup d’entre eux, comme certaines écoles de Taiji de style Chen, ont emprunté ces méthodes aux écoles Xing Yi. D’autres arts martiaux avaient parfois leurs propres méthodes de Zhan Zhuang au préalable. Aujourd’hui, la posture Hun Yuan Zhuang en particulier est devenue un pilier de nombreux styles; sa propagation est probablement due à la popularité croissante de Yi Quan.
la marche de la charrue également appelé « Pas de friction » (Mo Ca Bu; 摩擦 步), cet exercice vise à ancrer chez le praticien les bonnes habitudes et méthodes d’avancement du Xing Yi, qui sont différentes de celles des autres arts (bien que similaires à celles trouvées dans certains styles de Bagua Zhang). Le pas de charrue est un précurseur du ‘Pas du Coq’ de Xing Yi, qui est la méthode de progression la plus rapide et la plus explosive de l’art. À Yi Quan, le pas de la moissonneuse ou comme une moissonneuse avait été remplacé par «le pas dans la boue».
Shi Li (試 力) / Mo Jin
Dans de nombreuses lignées, il y a une étape intermittente entre le Zhan Zhuang stationnaire et les cinq éléments plus complexes (bien que cette étape puisse également être enseignée en suivant les cinq éléments). Les deux noms ci-dessus sont interchangeables pour quelques exercices développés à cet effet. Les mouvements de Shi Li sont essentiellement des versions simplifiées des mécanismes et des cercles corporels plus avancés que l’on trouve dans les cinq éléments et les animaux. Leur objectif est de former sa structure et Yi, et peut être considéré comme «le Zhan Zhuang en mouvement». Ils sont généralement entraînés très lentement, un mouvement à la fois, répétant le même mouvement pendant plusieurs minutes. Les pratiquants les plus avancés sont également nombreux à se connecter et à circuler spontanément entre les différents mouvements de Shi Li, ou à les entraîner de manière plus explosive avec le Fa Jin (发 劲). Dans Yi Quan, les cinq éléments originaux et les 12 animaux ont tous été «condensés» et «raffinés» en formes de Shi Li, qui les remplacent en tant qu’exercices de base dans l’art (avec le Zhan Zhuang).
Il existe également dans certaines lignées un type de coup qui fore/perce appelé Si Bu Pan Gen. Il est originaire du Bagua Zhang et est une forme de cercle étroit – encerclant un petit carré plutôt qu’un cercle. Les principaux objectifs de celui-ci est d’entraîner des pas évasifs et d’étirer les régions de la hanche et de l’aine (le Kua).
Ba Zi Gong (八字宮)
Ce sont 8 combinaisons de combat qui existent dans certaines lignées de l’art. Elles mettent l’accent sur l’applicabilité au combat direct et développent plus en détail les vecteurs de mouvements et les pouvoirs explorés et entraînés avec les cinq éléments. Parfois, il existe deux variantes pour le Ba Zi Gong – une pour le développement du gongfu et une autre pour un usage de combat réel. Il peut également exister dans une lignée une forme de lien pour les 8 combinaisons. Les huit Ba Zi Gong sont: Zhǎn 斬 (Couper vers le bas / Couper), Jié 截 (Intercepter), Guǒ 裹 (Envelopper), Kuà 挎 (Porter), Tiāo 挑 (Lever / Élever), Dǐng 頂 (Pousser vers le haut), Lìng令 (faire) et Yún 雲 (nuage).
En plus des cinq poings et des formes animales, de nombreuses lignées utilisent la formation de plusieurs formes de mouvement supplémentaires – d’une poignée à quelques dizaines. Certaines des formes les plus courantes sont les formes de partenaire, qui simulent des scénarios de combat. Une fois que les formes individuelles des animaux sont enseignées, un élève apprend souvent une forme de liaison animale (shi’er xing lianhuan) qui relie tous les animaux enseignés ensemble dans une séquence. Certains styles ont des formes plus longues ou multiples pour des animaux individuels, comme le Huxing bashi les huit formes de tigre. D’autres formes relient souvent les mouvements des cinq poings, des différentes formes d’animaux, ou des deux, et incluent généralement des mouvements et des techniques supplémentaires introuvables ailleurs. Il existe également une forme de liaison Ba Zi Gong et de nombreuses formes d’armes.
Armes
Xing Yi Quan met l’accent sur une relation étroite entre les mouvements de techniques armées / non armées. Ce chevauchement technique vise à produire une plus grande efficacité d’apprentissage.
Traditionnellement, Xing Yi était un art armé. Les étudiants s’entraînaient d’abord avec la lance, progressant vers des armes plus courtes et finalement des combats à mains nues. Cela a progressivement changé au cours du 20e siècle, alors que l’accent dans la plupart des arts martiaux traditionnels chinois passait de l’utilisation d’armes au combat les mains nues. La diversité des armes est grande dans de nombreuses lignées, l’idée étant qu’un combattant Xing Yi expérimenté serait capable de ramasser presque toutes les armes disponibles (ou un objet à utiliser comme tel) indépendamment de sa longueur, de son poids et de sa forme exacts.
Armes courantes dans l’art
La lance. C’est l’arme la plus synonyme de l’art. Les lances mesurent généralement de 1,8 à 5 mètres de long, bien que celles de plus de 3 mètres soient uniquement destinées à augmenter l’intensité et le défi de l’entraînement, et historiquement, les gens ne se battaient généralement pas avec des lances aussi grandes. Les cinq poings de Xing Yi ont des variantes avec la lance dans différents enchaînements/formes.
Armes moins courantes:
Bâton court (Bian Gan 鞭杆 à la longueur maximale que vous pourriez tenir entre les paumes de vos mains à chaque extrémité – les techniques avec cette arme peuvent avoir été utilisées avec une lance qui avait été cassée)
Les perceurs d’Emei (un peu comme une rondelle à double extrémité saisie au centre – sur le champ de bataille, cela aurait principalement été utilisé comme son équivalent occidental pour finir un adversaire tombé à terre par des points faibles de l’armure)
Les hallebardes de différents types et tailles.
Faucille de poulet-sabre (鸡爪鐮). Cette arme aurait été créée par Ji Longfeng et est devenue l’arme spéciale du style. Son nom alternatif est « sabre poulet .
NB : Voici le lien de nôtre page Youtube sur une vidéo montrant des pratiquants de Xing-Yi dans la province du Shangi lors d’un échange pendant une fête.
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